INFO BFMTV. Ultra-droite: 12 personnes suspectées d'avoir reconstitué Génération identitaire interpellées

En mars 2021, le gouvernement a acté la dissolution du groupe d'ultra-droite Génération identitaire. Plusieurs sous-groupes seraient nés de ses cendres. Selon nos informations, 12 membres d'un groupe intitulé "Argos" ont été interpellés, 4 autres sont recherchés.

Le groupe d'ultra-droite "Génération identitaire" a-t-il bien été dissous? La disparition de ce groupe a été actée en mars 2021 en Conseil des ministres. Pourtant, d'autres engeances en seraient issues, dont le groupe "Argos".

Le ministre de l'Intérieur a demandé l'ouverture d'une enquête, sur la base de l'article 40, pour des soupçons de reconstitution de ligue dissoute. Selon nos informations, 12 mis en cause ont été interpellés, 4 sont recherchés.

"(Argos) poursuivrait des buts proches de la première structure dissoute. (L'enquête) permet l’interpellation de 12 mis en cause appartenant au milieu de l’ultra-droite, dont certains sont connus de la justice", a appris BFMTV de source proche du dossier.

En septembre 2023, 12 membres du collectif avaient été interpellés à Cherbourg alors qu'ils étaient "en possession de couteaux et de matraques", comme l'avait expliqué la préfecture.

Défense d'une "civilisation" "mutilée"

Sur son site, l'association Argos affirme défendre "notre civilisation multimillénaire, mutilée par des décennies de délires progressistes, d'amnésie forcée et de soumission aux autres civilisations."

Sur Telegram, des militants de la mouvance ultradroite ont annoncé que "plusieurs patriotes de l'association de soutien aux lanceurs d'alerte (ASLA)", une autre structure née de la dissolution de Génération identitaire, "ont été placés en garde à vue".

"Des perquisitions ont eu lieu ce matin, à 6h, dans toute la France chez ceux qui ont osé résister. (Paris, Lyon, Savoie...)", ont affirmé ces militants.

"On a une accélération, une multiplication des procédures contre la mouvance identitaire qui s'apparente à une persécution politique", a réagi auprès de l'AFP l'avocat Pierre-Vincent Lambert, qui se présente comme "le conseil d'une partie des mis en cause".

"On a des dossiers qui étaient (dormants) depuis des années qu'on fait revenir vers les tribunaux. Pour une affiche, une banderole ou une petite action c'est quarante-huit heures de garde à vue et des perquisitions quasiment systématiquement", a ajouté Me Lambert, dénonçant des "moyens disproportionnés".

Génération identitaire, mouvement politique de l'ultradroite plaidant pour la "défense" de l'identité européenne, s'est fait connaître par la médiatisation d'opérations spectaculaires contre l'islam et les migrants.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - France : manifestations pour et contre la dissolution de "Génération identitaire"