INFO BFMTV. JO de Paris 2024: Cerrone à l'ouverture de la cérémonie avec son titre Supernature, Dua Lipa approchée

L'artiste Cerrone fera l'ouverture de la cérémonie des JO de Paris 2024. Selon nos informations, l'artiste disco de 72 ans se produira le soir du vendredi 26 juillet et devrait être accompagné d'une chanteuse à dimension internationale, qui s’adresse à un public plus jeune. La chanteuse britannique Dua Lipa a été approchée, sans que l'on sache si un contrat a été signé.

Ces deux participations n'empêchent pas la présence d'autres artistes, comme Aya Nakamura. Ils seront une vingtaine au total, pour représenter à peu près toutes les catégories de public.

Pour la cérémonie, Cerrone jouera son morceau culte Supernature, Premier extrait de l’album du même nom paru en septembre 1977, ce titre interprété par la chanteuse Kay Garner, est une ode au printemps et est considéré comme l'un des morceaux emblématiques du mouvement disco.

Premier groupe au Club Med

Batteur depuis ses 12 ans, Marc Cerrone débute sa carrière musicale en tant que directeur artistique du Club Med. À l'époque âgé de 18 ans, il convainc le patron, Gilbert Trigano d'engager des groupes de rock pour les faire tourner dans chaque village.

En 1972, il monte ainsi son premier groupe pop-funk, Les Kongas, "avec les meilleurs musiciens trouvés au Club Med", confiait-il à l'Express en 2018. Repérés par le producteur Eddy Barclays, Cerrone et son groupe sont engagés au club de Saint-Tropez Le Papagayo

"Il m'a mis un billet et m'a demandé de le rejoindre à la fin. Je lui ai parlé de mon groupe. On a fait une audition et on a fait un carton en août au Papagayo. On a signé un contrat juste après", indiquait l'artiste à l'Express.

Malgré l'argent gagné avec son groupe, Cerrone se lasse rapidement de l'industrie de la musique. Il quitte Les Kongas, lance son magasin de disques import Music - devenu Nuggets - et sort Love in C Minor, son premier album enregistré à Londres sur lequel il développe son nouveau style: le disco.

Succès surprise aux États-Unis

Love in C Minor, morceau phare du disque qui dure une quinzaine de minutes est trop long pour passer en radios. La pochette de l'album, où Cerrone pose à côté d'une femme nue à genoux, rebute également les disquaires à vendre le projet. Ainsi, aucune maison de disques ne veut engager l'artiste.

Bien décidé à faire carrière, Cerrone fait tout de même fabriquer à ses frais quelques exemplaires de son album qu'il distribue à ses connaissances. Mais c'est grâce au magasin parisien Champs Disques que le projet va connaître un véritable succès.

Par pur hasard, la célèbre boutique de disques, située sur les Champs Élysées, va renvoyer un carton rempli d'albums Love in C Minor de Cerrone à New York à la place de disques défectueux de Barry White.

Le premier album de l'artiste circule ainsi parmi les DJ les plus influents d'Amérique du Nord avant de cartonner en radio et dans les discothèques américaines. Mais Cerrone ignore encore son succès outre-Atlantique. Lorsqu'il l'apprend, le musicien se précipite aux États-Unis se fait engager par Ahmet Ertegün, fondateur d'Atlantic Records.

"Ils m'ont laissé faire ce que je voulais. J'étais avec les Jackson Five, Quincy Jones, Ray Charles... Le seul blanc, c'était moi! Ma première télé, c'était un show américain. Puis j'ai gagné aux Grammy Awards", expliquait-il à l'Express.

"J'ai dû attendre 35 ans que la France se réveille"

Grâce au producteur Neil Bogart, qui travaille notamment avec Donna Summer, Cerrone va sortir deux album, Cerrone's paradise, au succès plus mitigé et Supernature, porté par le single éponyme et Give me Love, qui reste à ce jour son plus grand succès avec plus de 10 millions de disques vendus.

Si aux États-Unis, Cerrone est couronné de succès, en France, l'accueil réservé à l'artiste est davantage en demie-teinte. "On me disait que je faisais du boum boum et du Raymond Lefebvre (compositeur de musique de films, NDLR)", assurait le musicien à l'Express.

"J'ai dû attendre 35 ans que la France se réveille. Dans les années 90, on s'est rendu compte que tout le monde me samplait", ajoutait-il.

Dans les années 90, Cerrone s'oriente vers la réalisation et la production de grands spectacles. Il commence à Paris avec l'opéra rock, "The Collector", que lui commande Jack Lang, alors ministre de la Culture. Puis il met en scène le spectacle "Evolution" autour des droits de l'homme, à l'occasion du bicentenaire de la révolution française.

Après un long passage à vide médiatique, durant lequel il produit tout de même une dizaine d'albums, son nom revient au devant de la scène, dans les années 2000. Aujourd'hui devenu une figure incontournable de la musique électronique, Cerrone a vendu plus de 30 millions de disques dans le monde.

L'artiste a travaillé avec des grands noms de la musique comme Nile Rodgers ou Latoya Jackson et inspiré de nombreux artistes français comme les Daft Punk ou Bob Sinclar.

Article original publié sur RMC Sport