Jeanne Damas, influenceuse modèle

Instagrameuse très suivie et créatrice de la marque de mode Rouje, la jeune femme rénove à son avantage le mythe de la Parisienne.

Un jour, on a vu passer Jeanne Damas, 25 ans, dans la masse informe des instagrameuses du moment et on l’a rangée directement dans la case «petites friquées de la capitale qui baigne depuis toujours dans le milieu de la jeunesse dorée». Oui, par jalousie. Mais on s’est quand même abonnée à son fil, comme 660 000 personnes, parce que la marque de vêtements qu’elle a créée a un truc en plus qui la distingue, une faute d’orthographe grosse comme un logo sur un sweat : Rouje. Sa ligne, lancée en avril 2016 et vendue sur Internet, cartonne plus encore aux Etats-Unis, si l’on en croit son associé, Jérôme Basselier, lequel gère la partie business de l’affaire.

Il n’y a pourtant rien qui devrait révolutionner un jour la mode, ni dans les matières ni dans la personnalité de sa créatrice, même si on a quand même craqué pour un pull à 89 euros il y a quelques mois. Jeanne Damas s’affiche comme toute «meuf» branchée Internet et marketing digital, rien de plus. Ça côtoie les beaux et les belles dans des lieux épurés style Airbnb, ça se photographie avec des filtres, ça s’invente un univers et une couleur, ça se dit terrien ou solaire en voguant de spots lisses en spotlights, et ça finit par se hisser dans le classement «Under 30» Europe des «jeunes leaders» du magazine Forbes. Le mythe de la Parisienne a encore de beaux jours devant lui.

Jeanne Damas reçoit chez elle, au dernier étage d’un immeuble du Xe, dans son appartement affiché en long, en large et en travers sur Instagram. Un trois-pièces typique avec vue sur les toits où des bougies parfumées côtoient des paniers de fleurs séchées, un livre sur Moby Dick,le Code de la route pour les nuls mais aussi des cadres, dont l’un affiche une photo de Birkin. Probable gimmick à ceux qui la comparent à Charlotte Gainsbourg et, oui, elle a un air.

Jeanne Damas ose : «Ici, c’est un peu la campagne à Paris.» (...)

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