Infirmière poignardée à mort au CHU de Reims: ce que le suspect a dit aux policiers
Il n'a pas nié. L'homme mis en cause après l'agression mortelle d'une infirmière au CHU de Reims ce lundi a déclaré à plusieurs reprises, devant les policiers qui l'ont interpellé, qu'il en voulait au milieu hospitalier, tout en tenant des propos incohérents.
L'homme en voulait aux blouses blanches
Selon nos informations, au moment de son interpellation, le suspect était porteur d'un couteau avec une lame de 20 cm, et d'un sac tâché de sang contenant des effets personnels.
Il a affirmé avoir été maltraité plusieurs années dans les milieux psychiatriques, en vouloir au personnel soignant, et "qu'à chaque fois qu'il croisera une blouse blanche, il la plantera car il veut se venger". L'homme a reconnu avoir donné trois ou quatre coups de couteau aux soignantes attaquées.
Le mis en cause, rapidement interpellé, "semble avoir agi sans mobile apparent, d'autant qu'il n'avait pas de rendez-vous dans ce service", avait indiqué le procureur de Reims lundi. Cet homme "semble souffrir de troubles sévères et fait l'objet depuis plusieurs années d'une mesure de curatelle renforcée". Il avait été mis en examen pour violences volontaires aggravées en 2017, après avoir poignardé quatre personnes dans un établissement médico-social. Une affaire dans laquelle une décision de justice était attendue très prochainement.
Une minute de silence dans tous les hôpitaux
Le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, avait indiqué mardi matin que Carène Mezino, infirmière de 37 ans, était décédée "en milieu de nuit" et que "les faits reprochés au gardé à vue" avaient été "requalifiés en assassinat". L'enquête est confiée au commissariat central de Reims.
Une secrétaire médicale a également été blessée lors de cette agression, qui a eu lieu lundi en début d'après-midi au sein de l'unité "Médecine et santé au travail" de l'hôpital, quand un homme de 59 ans, rémois, avec des antécédents psychiatriques, a attaqué au couteau les deux victimes.
Une première minute de silence a été respectée ce mardi à 13h30 au sein de l'hôpital de Carène Mezino. Une autre a été annoncée pour mercredi dans tous les hôpitaux de France par le ministre de la Santé, François Braun.