Infections urinaires : une nouvelle bactérie pourrait les aggraver, les scientifiques appellent à la vigilance

Les infections urinaires trouvent bien souvent leur origine dans la vessie et sont causées par des bactéries. Une équipe de chercheurs de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier vient d'identifier une nouvelle souche qui pourrait bien les aggraver. Leurs travaux ont été publiés fin juillet dans la revue Clinical Microbiology and Infection.

Les scientifiques ont mené une analyse épidémiologique auprès de 223 patients admis aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse. Ils se sont notamment penchés sur la bactérie Escherichia coli (E. coli), principale responsable des infections urinaires, et plus particulièrement sur certaines de ses souches, appelées E. coli uropathogènes (UPEC). Ces dernières ont un fort "pouvoir pathogène" et peuvent provoquer une cystite lorsqu'elles atteignent les voies urinaires.

En réalisant un séquençage de leur génome, les chercheurs ont découvert qu'elles possédaient un gêne bien particulier : le gêne HlyF. Conséquence ? "Ces souches UPEC hlyF+ présentent une virulence accrue, entraînant fréquemment des pyélonéphrites accompagnées d'infections sanguines", indiquent-ils. Elles possèdent également un "ensemble unique de facteurs de virulence" et de "gènes de résistance aux antimicrobiens".

Le gêne HlyF serait donc un "facteur de virulence important pour les UPEC" et pourrait ainsi entraîner des infections urinaires beaucoup plus sévères et donc, plus difficiles à traiter. Pour Eric Oswald, biologiste au CHU de Toulouse, la fréquence (...)

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