Les infections répétées par le Covid peuvent augmenter les risques pour les patients

Trois ans après le début de la pandémie de Covid-19, le virus Sars-CoV-2 circule encore dans la population humaine. Aujourd’hui, “les experts estiment que la plupart des individus auraient contracté au moins une fois la maladie […] Et il est très probable que dans les décennies à venir nous l’attraperons tous encore de nombreuses fois”, écrit la journaliste Cassandra Willyard dans un article grand public de la revue Nature. La question posée en filigrane est de savoir si les infections répétées au Sars-CoV-2 sont dangereuses ou non.

De nombreux scientifiques se sont penchés sur cette interrogation capitale. Comme le souligne Danny Altmann, immunologiste à l’Imperial College à Londres, “les opinions sont polarisées de façon presque pathologique”. D’un côté, il y a le camp des “rassuristes”, qui pensent que le Sars-CoV-2 est devenu un virus respiratoire banal, surtout pour celles et ceux qui se sont fait vacciner. De l’autre côté, certains estiment qu’être infecté de manière répétée comporte des risques.

Plusieurs études disent que “les personnes réinfectées se débarrassent plus rapidement du virus, en cinq jours en moyenne, contre sept pour une primo-infection”, rapporte l’hebdomadaire scientifique. Les gens ayant reçu une dose de vaccin entre la première et la deuxième infection sont ceux qui éliminent le plus vite le virus, d’après Stephen Kissler, spécialiste des maladies infectieuses à l’école de santé publique T. H. Chan de l’université Harvard.

Encore des risques six mois après l’infection

Mais toutes les études ne corroborent pas ces résultats et, comme l’écrit Nature, “la réinfection n’est pas dénuée de danger”. C’est ce que révèle une publication parue dans Nature Medicine fin 2022, qui compare des personnes infectées une seule fois et d’autres ayant eu deux infections ou plus. Les résultats partagés par Nature sont sans appel : “Les personnes ayant contracté des infections répétées sont deux fois plus susceptibles de mourir et trois fois plus susceptibles d’être hospitalisées, d’avoir des problèmes cardiaques ou de présenter des caillots sanguins que celles n’ayant contracté l’infection qu’une seule fois. Fait surprenant, le statut vaccinal ne semble pas avoir de conséquence, bien que d’autres études montrent que les vaccins ont un effet protecteur.” Des risques qui perdureraient au-delà de la phase aiguë de la maladie et même six mois après une réinfection.

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