Indonésie: deux partisans présumés de l'EI parmi les émeutiers de Djakarta

Les autorités indonésiennes, aux prises depuis deux nuits avec des manifestations violentes consécutives à l'annonce de la réélection du président Joko Widodo, ont annoncé jeudi que deux hommes interpellés lors de ces émeutes s'étaient engagés à soutenir le groupe Etat islamique. /Photo prise le 22 mai 2019/REUTERS/Willy Kurniawan

DJAKARTA (Reuters) - Les autorités indonésiennes, aux prises depuis deux nuits avec des manifestations violentes consécutives à l'annonce de la réélection du président Joko Widodo, ont annoncé jeudi que deux hommes interpellés lors de ces émeutes s'étaient engagés à soutenir le groupe Etat islamique.

Le porte-parole de la police indonésienne, Muhammad Iqbal, a précisé que ces deux suspects avaient l'intention de passer à l'acte lors des journées de manifestation de mardi et de mercredi.

Deux nuits d'émeutes ont opposé la police à des manifestants dans la capitale, Djakarta, après l'annonce mardi de la victoire du président Joko Widodo face à Prabowo Subianto avec 55,5% des voix lors de l'élection présidentielle du 17 avril.

Six décès ont été enregistrés lors de la première nuit de violences. Deux autres personnes ont perdu la vie dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on appris auprès des autorités. Selon le gouverneur de la capitale, Anies Baswedan, les émeutes, qui se concentrent dans la quartier central de Tanah Abang, ont également fait 737 blessés.

La police, qui estime que ces émeutes n'ont rien de spontané, a parallèlement procédé à 300 interpellations.

Le calme est revenu jeudi matin dans les rues de Djakarta, où 58.000 policiers et soldats sont désormais mobilisés.

Le parti Gerindra de Prabowo Subianto a annoncé qu'il saisirait la Cour constitutionnelle vendredi.

(Maikel Jefriando avec Bernadette Munthe et Cindy Silviana; Henri-Pierre André pour le service français)