En Inde, des victimes de viol prennent (enfin) la parole via Snapchat

En Inde, des victimes de viol prennent (enfin) la parole via Snapchat

Contournant un article du Code pénal indien qui interdit de dévoiler le visage de victimes de violences sexuelles, réduisant alors considérablement leurs prises de parole publiques, un journaliste a décidé de les faire témoigner via une vidéo Snapchat.

En Inde, la prise de parole des femmes victimes de violences sexuelles reste difficile. Cela tient, entre autres, à une spécificité du Code pénal indien : il interdit de révéler l’identité des victimes de viol, notamment en dévoilant leurs visages. Si l’objectif affiché de cette disposition est de protéger les victimes des représailles qu’elles pourraient recevoir au sein de leur communauté, elle contribue également à entretenir le silence assourdissant autour des violences sexuelles dans le pays.

Conscient de ces difficultés, Yussuf Omar, journaliste à l’Hindustan Times, s’est donc tourné vers Snapchat pour permettre à deux femmes victimes de viol de témoigner, face caméra. Tout en respectant la loi, puisque les visages des victimes sont masqués grâce aux filtres proposés par l’application.

«Les réactions ont été très positives»

«Je regardais une interview télévisée du présumé amant gay du tireur d’Orlando. Pour cacher son identité, il portait un masque de maquillage. Je me suis dit que c’était une évolution intéressante, qui rend les choses moins dramatiques et impersonnelles que les techniques de floutage qu’on utilise d’ordinaire», explique Yusuf Omar à Libération.

Si les filtres de Snapchat rendent les victimes méconnaissables, ils laissent tout de même transparaître leurs émotions. Autre avantage de la plateforme, l’instantanéité. «C’est le réseau social idéal puisque le message est délivré en direct, brut et l’on ne peut pas l’éditer», rappelle le journaliste.

Après la diffusion des vidéos, Yusuf Omar a craint de susciter des réactions négatives ; et surtout, qu’un tel usage de Snpachat, application d’ordinaire plébiscitée pour ses vertus récréatives, soit vu comme incongru. Pourtant, «les réactions ont été très (...)

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