Inde - Pakistan : une attaque sème le trouble

L’attaque aura duré toute la journée. A 5 heures du matin lundi, dans le district de Gurdaspur, dans le Pendjab indien, des hommes portant des uniformes de l’armée ont tiré sur un bus, détourné une voiture et pris le contrôle du poste de police de la ville de Dinanagar, à une vingtaine de kilomètres de la frontière pakistanaise. A 16 h 40, les autorités ont annoncé avoir tué trois assaillants. On compte déjà huit victimes, cinq policiers et trois civils. Par ailleurs, les journaux télévisés rapportent que cinq bombes ont été trouvées sur la voie ferrée reliant Pathankot à Amritsar, ce qui fait craindre une menace terroriste coordonnée. Des patrouilles ont été envoyées inspecter les voies et les gares du Pendjab, en «alerte haute».

Cet Etat indien renoue donc avec le terrorisme, vingt ans après la fin de l’insurrection sikh des années 80. Jusqu’à aujourd’hui, le calme tranchait avec les troubles incessants dans le Jammu-et-Cachemire voisin. Ce dernier, tiraillé par des indépendantistes et que se disputent le Pakistan et l’Inde depuis la partition de l’empire britannique en 1947, fait face, depuis 1989, à une insurrection islamiste réclamant son rattachement au Pakistan musulman. New Delhi accuse souvent Islamabad d’entraîner et d’armer les insurgés. Les regards se sont donc tournés vers le Pakistan dès le début de l’attaque de Dinanagar. Pas d’annonce officielle sur l’identité des attaquants, mais un membre du contre-espionnage indien a assuré à la presse locale que «les terroristes appartiennent au Lashkar-e-Taiba [responsable de l’attaque d’un hôtel à Bombay, en 2008, qui avait fait 173 morts, ndlr] ou au Jaish e-Mohammed». Lashkar-e-Taiba, historiquement actif au Cachemire, avait été utilisé par les services secrets d’Islamabad pour leur guerre à distance contre l’Inde.

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