Inculpé, Donald Trump adopte un ton “provocateur” devant ses partisans

Donald Trump a adopté un ton “provocateur”, mardi 4 avril dans la soirée, quelques heures après avoir été traduit en justice à New York, observe Politico. De retour dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride, l’ancien chef d’État américain a déclaré que les accusations de crime portées contre lui étaient erronées, politiquement motivées et “une insulte à (son) pays”.

Il s’en est par ailleurs pris au procureur de Manhattan, Alvin Bragg, qu’il a qualifié de “criminel”, selon le compte rendu que fait le New York Times de ce discours “à une heure de grande écoute” et “inhabituellement court, de vingt et une minutes”, du candidat républicain à la présidentielle 2024, “qui s’est focalisé sur d’autres griefs et d’autres enquêtes” contre lui.

L’arrestation de M. Trump, plus tôt mardi, avait marqué “un moment surréaliste dans l’histoire des États-Unis”, où jamais aucun président, ancien ou en exercice, n’avait été jusqu’ici inculpé au pénal, mais aussi “l’événement le plus incontournable dans la ville” de New York, où son arrivée au tribunal “a été suivie comme s’il s’agissait d’O. J. Simpson”, écrit le New York Magazine.

“Du statut de président à celui d’accusé”

“Donald Trump est passé du statut de président à celui d’accusé”, résume le New York Times.

Le milliardaire a plaidé non coupable de 34 chefs d’accusation liés à des paiements pour réduire au silence une actrice de films pour adultes pendant sa campagne présidentielle de 2016.

L’acte d’accusation de 16 pages allègue que M. Trump a falsifié des documents commerciaux pour dissimuler 130 000 dollars de remboursement à son ancien avocat, Michael Cohen, qui avait payé l’actrice de films pour adultes Stephanie Clifford, connue sous le nom professionnel de Stormy Daniels. Mme Daniels a affirmé avoir eu une relation sexuelle des années auparavant avec M. Trump, qui l’a démentie.

Les 34 chefs d’inculpation retenus contre M. Trump sont chacun passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans, “bien que les juges condamnent rarement les accusés à des peines de prison pour de tels délits”, explique Politico.

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