Incidents OM-OL: pour Riolo, "Il faut probablement interdire les déplacements des supporters"

Incidents OM-OL: pour Riolo, "Il faut probablement interdire les déplacements des supporters"

Le football français est de nouveau au coeur de la tempête ce lundi, au lendemain des incidents qui se sont déroulés aux abords du stade Vélodrome avant l'Olympico entre Marseille et Lyon. L'attaque du bus des joueurs de l'OL - qui a entraîné de graves blessures pour Fabio Grosso et son adjoint - ainsi que des cars des supporters rhodaniens, autorisés pour la première fois depuis 2015 à se rendre au Vélodrome, met une nouvelle fois le championnat français en mauvaise posture.

Pour Daniel Riolo, si "la société française est malade", le monde du ballon rond "est un reflet de ce qu’il se passe dans la société". "On ne peut pas énumérer les incidents car cela prendrait trop de temps. Cette guirlande a explosé hier (dimanche) car on a franchi un cap", a-t-il avoué dans la matinale sur RMC ce lundi, avant de rappeler les fats. "Un entraîneur a été touché, il a terminé le visage en sang. Ça pourrait être un guet-apens. L’hôtel des joueurs était à dix minutes du stade. Le bus a mis 35 minutes pour faire le trajet et a été pris d’assaut. On a eu le sentiment que c’était un peu préparé. C’est une canette qui a atterri dans le visage de Fabio Grosso. Le bus s’arrête à côté d’un bar. D’un coup, on se met à canarder le bus."

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"On n’empêchera pas des abrutis d’être à la terrasse d’un café"

Pour l'éditorialiste, l'enquête sera déterminante pour la suite. "Quand c’est à l’intérieur du stade, il y a les vidéos qui permettent d’identifier les auteurs des troubles. On exclut ces gens à vie et on ne veut plus les voir dans les stades. Là, c’était à l’extérieur. On n’empêchera pas des abrutis d’être à la terrasse d’un café. Il faudra que les sanctions soient lourdes. Le problème de notre pays, c’est que les sanctions intérieures et extérieures ne sont jamais assez lourdes dans n’importe quel domaine. Une fois qu’ils seront identifiés, ce sera l’administration qui prononcera une interdiction de stade, pas le club. Ça ne les empêchera pas de revenir au café du coin balancer un pavé dans le bus. Il faut voir le trajet du bus, il y a probablement eu des erreurs. Le classement à risques, c’est un autre débat. Il faut probablement interdire les déplacements des supporters.”

Après une soirée agitée, les Lyonnais ont quitté le Vélodrome dans un bus de substitution, qui a été escorté par un dizaine de voitures de police jusqu'à l'aéropport de Marseille. Même Fabio Grosso et son adjoint étaient dans l'avion puisqu'il n'ont pas de contre-indications. Les joueurs sont arrivés à 0h30 à Lyon Bron. Ce lundi, une journée de repos est prévue.

Article original publié sur RMC Sport