Incidents OM-OL : Fabio Grosso blessé, saluts nazis… Le procureur de Marseille fait le point
JUSTICE - « Rien ne laisse apparaître une défaillance du dispositif de sécurité, bien au contraire. » Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a fait le point ce lundi 30 octobre, au lendemain du caillassage des bus lyonnais aux abords du stade Vélodrome, en marge du match, finalement annulé, entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais.
Incidents avant OM-OL en Ligue 1 : Où s’arrête la responsabilité des clubs ?
Le magistrat est revenu sur trois épisodes violents qui ont marqué la soirée de dimanche près du stade Vélodrome, pour lesquels des enquêtes ont été ouvertes. Pour le moment, une seule plainte a été déposée par la Ligue de football professionnel (LFP).
Aucune interpellation après le caillassage du bus de l’OL
Lors de ce point presse, Nicolas Bessone est d’abord revenu sur le caillassage du bus qui transportait les joueurs et le staff de l’Olympique lyonnais. Un incident qui a provoqué « une sérieuse blessure » à l’entraîneur lyonnais Fabio Grosso, touché à l’arcade et à la pommette. Son adjoint Raffaele Longo a lui aussi été blessé.
Une enquête pour violences volontaires en réunion avec préméditation a été ouverte, a annoncé Nicolas Bessone. Cette agression, pour laquelle l’entraîneur italien de l’OL s’est vu accorder une ITT (incapacité totale de travail) de 30 jours, est punissable de dix ans d’emprisonnement, a précisé le procureur.
Aucun individu n’a été placé en garde à vue pour ces faits, l’enquête se poursuit.
Deux personnes en garde à vue dans l’enquête des bus de supporters lyonnais attaqués
En revanche, deux personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur l’attaque de plusieurs bus qui transportaient des supporters lyonnais, et qui ont été pris pour cible peu après celui du club.
Un jeune homme cagoulé a reconnu avoir jeté une grosse pierre contre un véhicule, a fait savoir le procureur. Interpellé, l’intéressé affirme qu’il n’a fait que « riposter » après avoir reçu un projectile envoyé depuis le bus.
Un homme d’une cinquantaine d’années a également reconnu les faits après avoir été vu en train de lancer un fumigène allumé sur le car. Il a déclaré, lui aussi, qu’il s’agissait d’un « tir de riposte ». Cette piste sera approfondie par les enquêteurs grâce à l’audition des chauffeurs, de témoins, ou encore exploitation de la vidéo surveillance, qui auront lieu ce mardi 31 octobre.
Enquête pour « provocation à la haine raciale »
Enfin, Nicolas Bessone a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « provocation à la haine raciale et injures à caractère racial » après des signalements de « comportements racistes » de supporters lyonnais à destination des fans marseillais avant le match. Pour le moment, aucune interpellation n’a eu lieu dans ce dossier.
« Une partie des supporters lyonnais ont fait un certain nombre de saluts nazis et des cris de singes à destination des supporters marseillais », a déclaré le procureur, ajoutant que ces faits pouvaient être punis de cinq ans de prison. Environ 600 Lyonnais avaient pris place dans le parcage du stade Vélodrome, une première après des années d’interdiction de déplacement.
Dès lundi matin, l’OL avait condamné « fermement les inacceptables comportements racistes d’individus dans le parcage » et « demandé les vidéos pour identifier les auteurs ». Le groupe de supporters Lyon 1950 s’est joint à cette condamnation.
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