Inavouables

Chaque jour de la semaine, les passions et les haines honteuses de la rédaction de «Libération».

Illégitime défense

Les Kardashian et je me détends

«Kim, tu veux bien arrêter de te prendre en photo ? Ta sœur va en prison.» C’est en tombant sur cette réplique insensée que j’ai songé, pour la première fois, que je loupais sûrement un truc en snobant l’Incroyable Famille Kardashian. Culture du vide et néant siliconé ? Qu’on se détrompe : passé le vernis bling-bling, on découvre vite que le gang des K tient plus de Machiavel, les carats et les fessiers rebondis en plus, que de la cruche. Avalanche de richesse, dément pouvoir d’influence et enfilade de piques à la nitroglycérine, le reality show est une machine de guerre addictive maîtrisée de A à Z par les Kardashian, bien plus finaudes qu’on ne le pense. Et si un épisode contient parfois plus de rebondissements que toute une vie, le génie réside dans la galerie de personnages, de la sœur amère à la mère vampire, où se détache l’effrayant Scott Disick, ex de l’aînée échappé d’American Psycho, alcoolique et égocentré, qu’on imagine sans mal courir tout nu après des prostituées, en brandissant une tronçonneuse siglée.

Légitime défonce

«My Fair Lady» et je gémis

Sur la liste des choses qui font que la vie vaut le coup, les comédies musicales, la linguistique et Audrey Hepburn figurent en bonne place. Cœur de cible de My Fair Lady, je l’aurais sûrement adoré si le professeur Higgins n’avait pas été le plus gros rustre du périmètre. Voilà un homme qui s’est mis en tête de faire d’Eliza Doolittle une dame du monde, en transformant son phrasé cockney en joyau de la couronne. Mais voilà un vieux misogyne qui la rabaisse et la malmène, et qui, une fois l’exploit accompli et la lady épanouie, s’autocongratule en piétinant les efforts de son élève. Qualités rédemptrices, remises en question : zéro. Ah, si, une complainte en musique : «ouin ouin ces femmes sont si compliquées» et sa face B, «ma vie est nulle mais j’y suis pour (...) Lire la suite sur Liberation.fr

c’estquoi le bonheur ? (9/15)
Paul Shiakallis, dures en cuir
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Marlène Aumand : «Y a-t-il quoi que ce soit qui rende plus malheureux que l’idée du bonheur ?»
Le pipeuloscope du mardi 25 juillet