"Inévitable": pour Jean-François Copé, un "schisme" aura lieu au sein de LR

Le groupe ne vit pas bien. Depuis des semaines, les députés du parti Les Républicains (LR) se déchirent sur la réforme des retraites. La plupart, dont le président du parti Éric Ciotti, ont soutenu le texte et négocié des points d'accord avec le gouvernement.

D'autres, comme Aurélien Pradié ou des proches de Laurent Wauquiez, se sont montrés très critiques jusqu'au bout, faute d'obtenir totalement satisfaction sur les carrières longues.

Paroxysme de ces tensions: 19 députés LR ont voté la motion de censure pour renverser le gouvernement ce lundi. Soit près d'un tiers du groupe de 61 élus. Que faire après ces divisions? Se séparer? Continuer ensemble? Pour Jean-François Copé, un "schisme est inévitable".

"Pire des décisions"

Un discours contraire à celui d'Olivier Marleix. Invité de BFMTV-RMC cette semaine, le chef des députés LR a joué l'apaisement, refusant de "jeter la pierre" aux frondeurs. En droite ligne de ce discours, aucune exclusion n'a été prononcée mardi, après un comité exécutif au parti et une réunion du groupe parlementaire.

Jean-François Copé était au premier rendez-vous. "Ce qui s'est passé dans les instances de LR a montré qu'en réalité, la pire des décisions avait été prise, c'est-à-dire celle de ne rien faire", estime sur BFMTV le maire de Meaux (Seine-et-Marne). Et d'asséner:

"On est arrivé à un niveau d'impasse absolument total qui fait que le schisme est inévitable".

"Cohérence"

"Ce qu'on a vu là" sur la réforme des retraites, "c'est n'importe quoi", fustige l'ancien boss de l'UMP, évoquant des "des députés qui sont partis tout seul parce qu'ils avaient des caméras, les médias."

Comme beaucoup dans son camp, Jean-François Copé appelle à la "cohérence", alors que la droite prône depuis des années un report de l'âge légal à la retraite.

Néanmoins, l'édile se distingue de la direction concernant la stratégie à adopter. Depuis des mois, il plaide pour un accord entre des députés de sa formation et la majorité présidentielle, qui n'est que relative. L'élu a de nouveau défendu cette stratégie sur BFMTV mercredi, quelques heures après qu'Emmanuel Macron a tendu la main aux siens, invitant Élisabeth Borne à "élargir" sa majorité.

Article original publié sur BFMTV.com