Impôts 2024 : ces 5 erreurs courantes à proscrire au moment de remplir sa déclaration

Des lignes nombreuses et difficilement déchiffrables, des termes pas toujours simples à appréhender, des hésitations sur une case… Il est facile de se tromper en remplissant sa déclaration de revenus. Voici quelques exemples d’erreurs courantes.

Impôts : ces 5 erreurs courantes à proscrire au moment de remplir sa déclaration (Photo by Fred TANNEAU / AFP)

Cette année, la campagne de déclaration des revenus de 2023 s’est ouverte le lundi 11 avril pour se conclure le 23, 30 mai ou 6 juin selon votre département de résidence. Au moment de vous lancer, attention à certaines erreurs et/ou oublis qui peuvent coûter cher. En voici cinq parmi les plus fréquentes.

1 - Pension alimentaire : gare aux oublis

Parmi les sources d’erreurs les plus courantes, la pension alimentaire figure en bonne place. Dans le cas où vous versez une pension alimentaire, elle doit être renseignée à la bonne à la rubrique des charges déductibles de la déclaration (cases 6GI, 6GJ, 6EL, 6EM, 6GP, 6GU) sur impots.gouv. La somme versée à votre ex-conjoint sera déduite de votre revenu imposable. Si vous percevez une pension alimentaire, cette dernière doit être absolument déclarée dans l'une des rubriques 1AO, 1BO, 1CO ou 1DO.

Dans le cas d’une garde alternée, chaque parent doit compléter la case H de la rubrique "personne à charge" de la déclaration de revenus.

2 - Don aux associations : le risque de se mélanger les pinceaux

Vous avez fait un ou plusieurs dons à des associations ? Cette générosité donne droit à une réduction d’impôt dont le montant varie selon le destinataire. C’est pourquoi au moment de remplir la déclaration, il est très important de faire la distinction.

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Si vous avez fait un don à un organisme venant en aide aux personnes en difficulté par la fourniture de repas ou soins médicaux, vous avez droit à une réduction d’impôt de 75 % du montant. Dans ce cas, la ligne 7UD doit être déclarée.

Si vous avez fait un don à des associations, des organismes d'intérêt général, des fondations reconnues d'utilité publique, vous bénéficiez d’une ristourne à hauteur de 66%. Dans ce cas, il faut remplir la ligne 7UF.

3 - Parent isolé : la case T trop souvent occultée

Si vous êtes célibataire, divorcé ou séparé et que vous élevez ou entretenez seul votre ou vos enfants à charge ou rattachés, il faut cocher la case "parent isolé" (case T) pour bénéficier d’une majoration du nombre de parts du quotient familial. Attention, la case n’est pas pré-cochée d’une année sur l’autre. Il faut continuer à la remplir tant que vous remplissez les conditions.

Problème : cet avantage fiscal n’est toujours pas bien identifié par les contribuables. Pour la Cour des Comptes, l’intitulé "Parent isolé peut être trompeur" et des parents vivants seuls avec leurs enfants et qui bénéficient d’aides ou d’une pension alimentaire peuvent ne pas se sentir concernés. "Plus de 80 000 contribuables qui n'avaient pas initialement coché la case T ont reçu le bénéfice tardif de l'avantage fiscal, à la suite d'une réclamation qu'ils ont faite ou d'une décision prise d'office par le service, en 2021", souligne Le Particulier.

4 - Garde de jeunes enfants : il faut sortir la calculatrice

S'il est possible d'obtenir un crédit d'impôt égal à 50 % des dépenses engagées pour la garde des enfants à charge âgés de moins de six ans au 1er janvier de l'année dernière, les parents doivent remplir certaines conditions. Il ne faut "pas inclure les frais de nourriture dans les montants déclarés car il ne sont pas concernés par le crédit d’impôt". Il est aussi obligatoire de "retirer de ces frais les aides perçues au titre de la garde des enfants".

5 - Les salaires : tout vérifier pour plus de tranquillité

Pour beaucoup de Français, se connecter sur impots.gouv pour vérifier et compléter sa déclaration s’apparente à une corvée. Même si c’est le cas, il faut à tout prix prendre le temps de bien vérifier chaque ligne et chaque chiffre. Tous les ans, l’administration fiscale commet des erreurs. Les salaires perçus en 2023 doivent être scrutés avec attention et éventuellement corrigés et/ou complétés.

Le contribuable doit contrôler les montants inscrits au-dessus des cases dédiés aux revenus en les comparant avec ses bulletins de salaire pour s’assurer que les données correspondent bien à la réalité. Soyez encore plus attentifs si vous avez différents employeurs ou caisses de retraite.