IMMOBILIER Pierre de contrastes

La hausse des prix des logements à vendre se poursuit à Paris et dans les métropoles régionales, comme le montrent les chiffres dévoilés lundi par le réseau d’agences Century 21, alors que dans les villes moyennes et les zones rurales, le recul continue.

Jusqu’ici, Philippe et Nathalie (1) vivaient avec leurs deux filles scolarisées en maternelle, à deux pas de la place Gambetta (Paris XXe), un quartier vivant qu’ils appréciaient beaucoup. Pourtant, le mois prochain, le couple et ses enfants vont déménager. Direction Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) dans la banlieue sud de la capitale, où ils ont acheté une maison, leur trois-pièces parisien de 65 m² étant devenu étroit. «Même en se mettant au prix du marché, on avait du mal à trouver un logement familial adapté à nos besoins dans Paris. On voulait un appartement avec une pièce de plus. Pour ça il fallait rajouter 200 000 euros, sans accéder à quelque chose de satisfaisant, souligne le couple. Lors de nos recherches on a vu un quatre-pièces qui aurait pu nous convenir. Mais le prix était inacceptable : 9 500 euros le mètre carré avec des dizaines de milliers d’euros de travaux à prévoir pour le rendre habitable.»Le couple a fini par élargir ses recherches à la banlieue, et a eu un «coup de cœur» pour une «maison de 120 m² avec jardin».

Comme nombre de familles parisiennes, ils disent adieu à la capitale, qui voit sa population baisser selon des statistiques publiées par l’Insee en pleine trêve des confiseurs. En cinq ans - de 2011 à 2016 - Paris a perdu près de 60 000 habitants, alors que pendant la même période l’Ile-de-France a vu sa population augmenter de 260 000 personnes. Tous les départements de la région gagnent des habitants sauf Paris. Pourtant, les Franciliens qui aspirent à vivre en zone centrale, plus près de leur travail et à proximité des lieux de culture, de loisirs et de sortie, sont légion. Mais c’est sans compter le mur de l’immobilier. Le ticket d’entrée dans la capitale comporte un chiffre : 9 452 (...)

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