Immobilier : faut-il acheter en ce moment ?

Près du jardin du Luxembourg, à Paris, l’atelier rénové (261 m2, terrasse de 57 m2) du peintre américain James Whistler (1834-1903) a été vendu 6,5 millions d’euros par le groupe Daniel Féau.  - Credit:SP
Près du jardin du Luxembourg, à Paris, l’atelier rénové (261 m2, terrasse de 57 m2) du peintre américain James Whistler (1834-1903) a été vendu 6,5 millions d’euros par le groupe Daniel Féau. - Credit:SP

Plus qu'hier, moins que demain ? À l'amorce de l'été, la reprise du marché immobilier se fait attendre, en dépit d'une légère hausse des consultations des annonces et des visites, encouragées par une lente décrue des prix et des taux de crédit.

« Attention à ne pas confondre l'hirondelle avec le printemps ! Le problème, c'est la cherté du logement. Elle est alimentée, notamment, par la gourmandise des propriétaires, qui ont pourtant souvent réalisé de juteuses plus-values, les prix toujours aussi élevés du foncier et les coûts de sortie de construction ou de rénovation, dopés par la flambée des matériaux », plaide Henry Buzy-Cazaux, président de l'Institut du management des services immobiliers (Imsi).

« Côté législatif, on aurait tout à gagner à remplacer les mesures punitives – DPE, taxes, TVA, encadrement des loyers… – par d'autres incitant à investir son argent dans la pierre », poursuit le spécialiste.

Le marché s'adapte

Selon la Fnaim, quelques signaux positifs laissent penser que le plus dur est peut-être passé : « Mais il va falloir être patient, car ce sont des cycles longs et la capacité d'achat des candidats n'est pas encore restaurée », s'inquiète Loïc Cantin, président de cette fédération, qui pronostique 8 % de recul des ventes dans l'ancien en 2024 (800 000 transactions).

« Il faut du temps pour faire bouger le gros paquebot immobilier, mais le marché s'adapte à la nouvelle demande et revient à la normale », commente Guillaume Martinaud, présiden [...] Lire la suite