Immobilier. Au Chili, des îles à vendre malgré les protestations des peuples autochtones

Le territoire chilien compte une myriade d’îles. Beaucoup font l’objet de transactions immobilières parce qu’elles appartiennent à des propriétaires privés. Les communautés indiennes mapuches tentent de s’y opposer, en vain jusqu’ici.

Plus de 43 000 îles : le territoire du Chili, surtout dans les régions de Magallanes et d’Aysén dans le sud de la Patagonie, offre une constellation de confettis plus ou moins éloignés de la terre ferme, rappelle le média en ligne chilien El Desconcierto.

Et ce patrimoine naturel appartient parfois à des propriétaires privés, héritiers historiques ou acquéreurs légaux de ces îles, mais non moins contestés par les populations indiennes mapuches qui y vivent ou dont les ancêtres y pratiquaient la pêche ou en cultivaient le sol.

Or, les transactions immobilières sur ces îles ou îlots vont bon train, sur le papier glacé des agences ou sur Internet, comme le rapporte le journal chilien qui cite une publicité d’agence :

Si vous êtes un amoureux de la mer et rêvez d’un espace privé pour y créer votre propre paradis et y faire tout ce que vous voudrez, une île est la meilleure option.”

Dans le sud du Chili, un grand nombre d’îles “se négocient comme n’importe quel bien immobilier malgré le conflit latent avec l’une ou l’autre des communautés indiennes qui revendique ses droits ancestraux sur ces terres”, constate El Desconcierto.

Moins de la moitié sont propriété de l’État

Sur les 43 471 îles qui parsèment le Chili, seules 19 471, soit moins de la moitié, sont la propriété de l’État. Et parfois, souligne un anthropologue qui a fait des recherches sur l’exploitation de ces îles dans l’histoire, les riverains ne savent même pas qui est le propriétaire légal de l’une d’elles, jusqu’au jour où elle sera mise en vente.

L’anthropologue cite le cas de Lacao, une petite île de 83 hectares dans l’archipel de Chiloé à 24 kilomètres de la côte la

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