Immigration : Édouard Philippe veut renégocier l’accord avec l’Algérie

L'ancien Premier ministre se dit « très en soutien des propositions formulées par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt » sur l'immigration.  - Credit:LUDOVIC MARIN / AFP
L'ancien Premier ministre se dit « très en soutien des propositions formulées par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt » sur l'immigration. - Credit:LUDOVIC MARIN / AFP

Depuis 1968, la France et l'Algérie ont un accord concernant les flux migratoires. Ce dernier organise l'entrée, le séjour et l'emploi des Algériens en France, selon des règles dérogatoires au droit commun. Sur certains points, les Algériens sont favorisés par rapport aux autres étrangers (notamment en matière de regroupement familial), sur d'autres ils sont perdants (notamment pour les étudiants). Dans un entretien à L'Express, publié ce lundi 5 juin, Édouard Philippe remet en cause cet accord, évoque une renégociation possible et distille plusieurs prises de position contre une « immigration du fait accompli », alors que le sujet agite la majorité et la droite.

Ce texte « détermine complètement le droit applicable à l'entrée et au séjour des ressortissants algériens, avec des stipulations qui sont beaucoup plus favorables que le droit commun. C'est une particularité très nette. Aucun ressortissant d'un autre État ne bénéficie de tels avantages », déclare l'ancien Premier ministre.

À LIRE AUSSIAccord de 1968 sur l'immigration : « Les Algériens rient de notre naïveté »« Bien entendu, il y a des relations historiques extrêmement puissantes entre la France et l'Algérie, mais le maintien aujourd'hui d'un tel dispositif avec un pays avec lequel nous entretenons des relations compliquées ne me paraît plus justifié », poursuit Édouard Philippe.

Dans cet entretien, le président d'Horizons évoque une « immigration du fait accompli » en France, avec « une accélération [...] Lire la suite