"Une immense victoire": les avocats de Magali Berdah saluent la mise en examen de Booba
Un combat "au nom de toutes les victimes qui souffrent en silence". Ce lundi soir, les avocats de Magali Berdah ont salué la mise en examen pour "harcèlement moral aggravé" et le placement sous contrôle judiciaire du rappeur Booba.
L'artiste était visé par de nombreuses plaintes de la part de Magali Berdah, femme d'affaires âgée de 41 ans et fondatrice de Shauna Events, une agence spécialisée dans les relations entre les personnalités issues de la TV et les marques. Cette dernière décrit un enfer en ligne ayant de nombreuses répercussions sur sa vie depuis plus d'un an.
"Cette décision, attendue depuis des mois, est une immense victoire pour Magali Berdah (...) Justice sera rendue. Nous y veillerons", ont assuré ses avocats Antonin Gravelin-Rodriguez, Rachel-Flore Pardo et David-Olivier Kaminski dans un communiqué.
Les "valets de la haine"
Selon les trois représentants de Magali Berdah, la mise en examen "constitue aussi un signal puissant adressé à tous les valets de la haine qui sévissent sous pseudonyme sur les réseaux sociaux". Le communiqué précise également que 28 personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel "pour répondre de leurs actes haineux".
C'est pourquoi les trois avocats de la femme d'affaires la décrivent comme le symbole de toutes les "victimes qui souffrent en silence, seules derrière leur écran".
De son côté, Booba s'est lancé, depuis plusieurs mois, dans une croisade contre ceux qu'il appelle les "influvoleurs", dénonçant de multiples arnaques à l'encontre des internautes. Dans sa ligne de mire depuis mai 2022, Magali Berdah, cible d'attaques personnelles et de vidéos.
Il a aussi déposé plainte contre X pour dénoncer, selon lui, des pratiques commerciales trompeuses de Shauna Events, engendrant l'ouverture d'une enquête préliminaire en septembre 2022 à Grasse (Alpes-Maritimes). Dans la foulée de tweets virulents, Magali Berdah avait déposé une première plainte, suivie de dizaines d'autres.
Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris a ensuite mené, depuis juin 2022, une enquête préliminaire, avant de confier les investigations à l'été 2023 à un juge d'instruction.