Imerys: Le processus judiciaire sur le talc US se déroule comme prévu

PARIS (Reuters) - Imerys a déclaré lundi que le processus judiciaire se déroulait conformément aux prévisions concernant ses filiales nord-américaines de talc, dont la déconsolidation a pesé sur ses résultats du premier trimestre.

Le groupe de spécialités minérales pour l'industrie avait annoncé fin 2018 que trois de ses filiales en Amérique du Nord, représentant environ 3% du chiffre d'affaires, s'étaient placées sous la protection du "chapitre 11" pour régler leurs litiges historiques.

Le talc, utilisé par exemple pour les bébés, est au coeur d'une controverse aux Etats-Unis où des femmes accusent le produit - fourni également par Johnson & Johnson - d'avoir provoqué des cancers.

"So far so good, les autorités judiciaires ont été saisies de notre processus, elles sont en train de documenter le dossier (...) On est tout à fait dans le timing attendu", a déclaré le directeur financier d'Imerys Olivier Pirotte, en réponse à une question lors d'une téléconférence de presse.

Le chiffre d'affaires du groupe au premier trimestre est ressorti en baisse de 0,5% à 1,12 milliard d'euros, mais en hausse de 1,1% une fois retraité de la déconsolidation des filiales de talc. Le bénéfice opérationnel courant ressort lui en repli de 15,4% et le bénéfice net, part du groupe, en baisse de 8,7%.

"Dans l'environnement actuel avec, au second trimestre, une base de comparaison toujours élevée, le groupe continuera à maintenir ses performances en donnant la priorité à la réduction des coûts et à la génération de trésorerie", a ajouté Imerys dans un communiqué.

Le groupe a précisé que l'impact de l'arrêt de son usine de wollastonite - un composant servant à la production de plastique - aux Etats-Unis, imputable à des problèmes de qualité, devrait amputer de 25 millions d'euros environ le résultat net annuel du groupe. Le redémarrage de la production sur le site est attendu à mi-année.

(Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)