Les images des crues "historiques" en Russie et au Kazakhstan où plus de 125.000 personnes ont été évacuées

Des inondations historiques. Plus de deux semaines après le début des inondations qui touchent la Russie et Kazakhstan, 125.000 personnes ont été contraintes de fuir leurs habitations, indique Reuters ce lundi 15 avril. Le précédent bilan faisait état de 120.000 personnes évacuées, dont un tiers d'enfants.

Ces catastrophes naturelles concernent majoritairement les régions du nord du Kazakhstan et de la région russe de l'Oural.

"Quittez les zones inondées immédiatement"

Ces régions ont été une nouvelle fois victimes des eaux de fonte ayant gonflé les affluents du fleuve l'Ob, septième plus long réseau fluvial du monde. L'eau a atteint samedi 13 avril les faubourgs de la ville de Petropavlosvk, capitale de la région du Kazakhstan-Septentrional (220.000 habitants), en partie privée d'électricité et d'eau potable.

Selon Reuters, les habitants faisaient la queue devant les camions d'eau qui se déplaçaient d'un quartier à l'autre, le principal réservoir d'eau potable de la ville ayant été inondé.

À quelques centaines de kilomètres de la frontière, les autorités de la région russe de Kourgan dans l'Oural, ont exhorté ce dimanche 14 avril les habitants à évacuer leurs logements "immédiatement" en raison des inondations, prévenant que la situation allait devenir "très difficile" dans la nuit.

"Mes compatriotes, quittez les zones inondées immédiatement", a écrit le gouverneur Vadim Choumkov. "Une situation très difficile avec la montée des eaux est attendue dans la nuit", a-t-il indiqué, prévenant les habitants que les choses pouvaient changer "radicalement dans un sens négatif", sans qu'ils aient "le temps de réagir".

Le niveau de la rivière Tobol a atteint 6,31 mètres dans la ville principale de la région, Kurgan, a indiqué Reuters. Le gouverneur Vadim Shumkov a déclaré que "le débit du Tobol continuait à s'accélérer" et que le niveau ne cessait d'augmenter. Environ 18.000 personnes pourraient se trouver dans une zone d'urgence, a souligné l'agence de presse russe Ria Novosti en s'appuyant sur les prévisions officielles.

Un pic prévu autour des 22 ou 23 avril

Toujours en Russie, à Orenbourg, l'une des villes les plus touchées dans la région du même nom, les eaux du fleuve Oural ont partiellement submergé certaines routes et se sont déversées sur des zones résidentielles, transformant des quartiers en mares. Là aussi, des évacuations ont été ordonnées.

Dans la région de Tioumen, en Sibérie occidentale, les habitants de deux villages supplémentaires ont commencé à être relogés provisoirement en raison de la crue de la rivière Ichim. Dans cette région, le pic de crue ne devrait être atteint qu'autour du 23 au 25 avril, selon les autorités.

Les crues majeures, qui se déversent sur des régions du sud de la Russie ainsi qu'au Kazakhstan, sont causées par de fortes pluies associées à une hausse des températures, à la fonte accrue des neiges et à la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves.

Si le degré d'influence du changement climatique reste à déterminer, il est déjà établi par les scientifiques que le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l'origine d'inondations.

Article original publié sur BFMTV.com