Ils traversent un lac gelé et se filment en tombant dans l'eau

Zakhar et Boris, dans une mauvaise passe (Capture d'écran Facebook)
Zakhar et Boris, dans une mauvaise passe (Capture d'écran Facebook)

Alors qu’ils marchaient sur le lac Baïkal en Sibérie, la glace a cédé sous leur poids. Une mésaventure glaçante filmée en direct, grâce à leur caméra embarquée.

Boris et Zakhar Sarapulov sont deux randonneurs expérimentés. Habitués à marcher sur le Baïkal en Sibérie, ils ignoraient cependant la faiblesse de la glace à un certain point du lac. Et alors que le fils, Zakhar, tenait sa GoPro dans la main, la surface a cédé, les envoyant dans l’eau gelée. Des images qui donnent littéralement froid dans le dos.

Un endroit particulièrement dangereux

Nous sommes tombés au Cap Malyi Kadilny, à 300 mètres du bord”, explique Zakhar. Ils passent 17 minutes à lutter pour se sortir de ce mauvais pas, lourdement chargés de leurs sacs à dos. Puis ils doivent marcher six kilomètres, les vêtements trempés et par une température extérieure de -9°C, jusqu’à une cabane de gardes. Là, ils parviennent enfin à se réchauffer.

La raison de leur mésaventure, ils l’apprendront plus tard : à cet endroit précis, une source chaude remonte du fond du lac et fragilise la couche de glace par dessous. C’est d’ailleurs là qu’une patineuse russe de 50 ans, Alla Bakhvalova, s’était noyée l’année dernière. Les deux hommes ont réussi à s’en sortir en allongeant leurs corps sur la glace, pour répartir le poids et éviter de la casser davantage, et ainsi remonter à la surface.

La beauté du Baïkal (Costfoto / Barcroft Media via Getty Images)
La beauté du Baïkal (Costfoto / Barcroft Media via Getty Images)

L’un des plus grands lacs du monde

Le lac Baïkal est la plus grande source d’eau douce au monde, avec 20 % des ressources de la planète. Long de plus de 630 kilomètres, large de 80 kilomètres et atteignant une profondeur de 1 637 mètres, il est gelé une bonne partie de l’année. À tel point que des véhicules le traversent régulièrement. Reste qu’une chute est toujours possible, et surtout potentiellement mortelle. Pas pour Zakhar et Boris, conscients de leur chance : “Tout s’est bien terminé pour nous, nous ne sommes même pas tombés malades”. Pas cette fois.