Ile-de-France : Bartolone et les leçons du hollando-mitterrandisme

Pour les régionales de décembre, le candidat sait qu'il doit commencer par rassembler son parti. La composition de son équipe de campagne est donc un joli numéro de saupoudrage socialiste.

Claude Bartolone est un mitterrandien qui se (le) cache bien, doublé d’un hollandais converti. Pour espérer remporter les élections régionales de décembre en Ile-de-France, le président de l’Assemblée nationale sait qu’il doit commencer par rassembler les socialistes, avant la gauche, puis les Franciliens, comme le professait l’ancien président de la République.

Il a donc mis sur pied une équipe de campagne, dévoilée mardi, où tous les équilibres internes du PS sont respectés, dans le plus pur style de François Hollande, qui fut premier secrétaire pendant onze ans. Où l’on retrouve Carlos Da Silva, proche de Manuel Valls, en grand chef de la communication et Benoît Hamon, ministre de l’aile gauche débarqué en septembre, au poste de pilote du projet électoral. D’autres duos prouvent la volonté de rassemblement – ou de grand écart – du candidat Bartolone, comme celui qui allie la porte-parole du PS, Juliette Méadel, légitimiste, au frondeur Jérôme Guedj pour animer le groupe d’experts chargés d’alimenter le candidat.

Face à une droite unie et des partenaires (écologistes et communistes) qui partent seuls au premier tour, «il faut absolument mobiliser tout le monde dans notre camp», justifie Luc Carvounas, directeur de campagne lui-même proche du Premier ministre. Le président sortant, Jean-Paul Huchon, se retrouve dans le «conseil stratégique» aux côtés de la maire de Paris, Anne Hidalgo. «Hidalgo-Barto, c’est le couple de l’année», se marre un proche du second. De fait, l’élection se jouera très probablement en Seine-Saint-Denis, où les socialistes jouent gros dans les quartiers populaires qui ont voté massivement pour Hollande il y a trois ans avant de déserter les urnes depuis, et dans la capitale, solidement ancrée à gauche.

Pour mobiliser, Bartolone a demandé aux 15 000 (...)

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