Idées reçues et conseils pour retrouver le sommeil

Les insomniaques tenteraient tout pour une bonne nuit de sommeil. Mais attention aux mauvais réflexes qui ne font qu'aggraver la situation.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°926, daté avril 2024.

L'horloge affiche 3 h 47 du matin. Après une énième nuit sans sommeil, tous vos espoirs reposent sur Google. Au milieu de la nuit, le nez sur l'écran bleu, vous tapez "insomnie que faire ?" dans un moment de détresse. Les conseils en tout genre se bousculent. Ici une application contre le stress, là une publicité pour un nouveau matelas. "Peut-être que c'est juste parce que tu cogites trop ? Tu as essayé de te faire une infusion avant de dormir ? " demandent vos amis. Si ces suggestions semblent bien intentionnées, elles ne font partie ni des recommandations de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) ni des méthodes évaluées dans des travaux scientifiques solides.

Pour savoir ce qui fonctionne vraiment ou pas, une équipe de l'Université de Tokyo (Japon) a passé en revue 241 études sur l'insomnie, englobant plus de 30.000 adultes. Les résultats ont été publiés en janvier : Sciences et Avenir fait le point sur ce qui est efficace et ce qui ne l'est pas pour retrouver des cycles de sommeil réguliers.

Il faut dormir huit heures pour être en forme

FAUX. La science s'accorde à dire qu'un adulte a, en moyenne, besoin de sept à neuf heures de sommeil par nuit. D'où ce chiffre de huit heures que nombre d'entre nous avons en tête. En réalité, tout le monde n'a pas les mêmes besoins selon son âge, son activité ou même son patrimoine génétique. "De nombreux patients ont cette pensée automatique mais elle est fausse. En particulier pour les personnes âgées qui ne sont plus capables de dormir autant ", explique Yuki Furukawa, auteur de la méta-analyse parue dans Jama Psychiatry et spécialisé en neuropsychiatrie à l'hôpital universitaire de Tokyo. La faute à une baisse de la réponse à la mélatonine, une hormone liée à l'endormissement.

"Les seniors éprouvent une diminution de la quantité et de la qualité du sommeil. Certains se sentent en pleine forme au milieu de la nuit.[...]

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