“Hypocrisie” ? Les importations européennes en provenance du Xinjiang ont explosé

“Malgré l’agitation fréquente de l’Union européenne autour de la question des droits de l’homme au Xinjiang, ses importations en provenance de cette région ont explosé de plus de 200 %”, annonce le journal nationaliste chinois Huanqiu Shibao.

Sur la base de nouvelles données commerciales publiées par les autorités chinoise mercredi 20 mars, le South China Morning Post a pu mesurer les exportations de la province de l’Ouest chinois à destination de l’Union européenne. Le quotidien anglophone hongkongais (racheté par le mastodonte chinois Alibaba en 2015) a ainsi constaté que, sur les deux premiers mois de l’année 2024, celles-ci s’élevaient à 312 millions de dollars (288 millions d’euros), contre 98 millions de dollars (90 millions d’euros) pour la même période l’année précédente. “Un bond de 217,8 % !” s’exclame Huanqiu Shibao en titre d’un de ses articles.

Si le South China Morning Post souligne que ces montants demeurent relativement faibles “toutes proportions gardées”, il concède tout de même que cette augmentation est “énorme”.

Les trois plus gros importateurs de produits du Xinjiang sont la Pologne, la Belgique et les Pays-Bas. Les produits les plus prisés sont les batteries lithium-ion et le ketchup. Les tomates du Xinjiang, qui entrent dans la composition de ce dernier, figurent sur la liste des produits interdits aux États-Unis depuis janvier 2021 en raison du “travail forcé des Ouïgours”, dénoncé par les ONG comme Human Rights Watch.

Dépendance ?

Le journal Huanqiu Shibao dénonce ici une preuve de l’hypocrisie des pays européens qui “[consomment] des produits du Xinjiang, en faisant toute une histoire de prétendus problèmes de droits de l’homme, empêchant le développement de la région”. Depuis plusieurs années, la Chine est sous le feu des critiques pour ses atteintes présumées aux droits de l’homme dans la région du Xinjiang contre les minorités ouïgoures. Le régime est notamment accusé d’avoir placé 1 à 2 millions d’entre eux dans des camps d’internement (qualifiés de “centres de rééducation” par Pékin).

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