Hydroxychloroquine. De plus en plus d’interrogations autour des données de l’étude parue dans “The Lancet”

Deux prestigieuses revues médicales se disent préoccupées par des études qu’elles ont publiées et qui impliquaient différents traitements testés contre le Covid-19. En cause : la qualité des données fournies par Surgisphere, une société bien mystérieuse.

Il y a quelques mois à peine, seuls les familiers des traitements antipaludéens avaient entendu parler de la chloroquine. Mais depuis que la pandémie de Covid-19 a fait le tour de la planète, cette molécule et son dérivé, l’hydroxychloroquine, n’en finissent plus de faire parler d’eux. Dernière polémique en date, l’étude parue le 22 mai dans la prestigieuse revue The Lancet qui conclut que non seulement ce traitement est inefficace face au nouveau coronavirus, mais qu’il pourrait être mortel.

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Après cette étude, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a stoppé le recrutement de patients pour son essai clinique sur l’hydroxychloroquine et le ministre de la Santé français, Olivier Véran, a saisi le Haut Conseil de la santé publique. Celui-ci a recommandé de ne pas utiliser ce médicament pour traiter le Covid-19, en dehors d’essais cliniques. Depuis, les critiques de cette étude se sont multipliées, et la revue The Lancet elle-même s’est dite préoccupée dans une mise en garde publiée mardi 2 juin.

Ce n’est pas tant l’analyse elle-même que les données utilisées qui sont sujettes à caution. Fournies par la société Surgisphere, elles “soulèvent d’importantes questions scientifiques, écrit The Lancet dans sa mise en garde. Un audit indépendant sur la provenance et la validité de ces données a été commandé par

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