HSBC n'écarte aucun scénario, le CAC 40 recule

HSBC dit mardi n'écarter aucune hypothèse pour le premier tour, dimanche, de l'élection présidentielle en France, dont l'approche rend la Bourse de Paris nerveuse. /Photo prise le 6 février 2017/REUTERS/Jacky Naegelen

PARIS (Reuters) - HSBC dit mardi n'écarter aucune hypothèse pour le premier tour, dimanche, de l'élection présidentielle en France, dont l'approche rend la Bourse de Paris nerveuse. Le CAC 40 recule ainsi de 0,91% à 5.024,63 points vers 08h00 GMT alors qu'à Francfort, le Dax ne perd que 0,34%. Le compte à rebours vers le premier tour influe également sur le rendement de l'obligation d'Etat française à 10 ans qui prend près de 2 points de base, autour 0,92%. L'écart de rendement entre l'OAT française à 10 ans et le Bund allemand de même échéance reste proche de plus hauts de six semaines, au-dessus de 74 points de base. Le scénario de base des économistes de la banque britannique reste Marine Le Pen en tête, suivie par Emmanuel Macron. HSBC fait valoir toutefois que de nombreux électeurs demeurent indécis et que les sondages n'ont pas été très fiables lors de scrutins récents ailleurs dans le monde. "Selon les hypothèses plausibles, n'importe lequel des quatre principaux candidats peut atteindre le second tour", écrit HSBC. "Une performance meilleure que prévu pour Marine Le Pen et/ou Jean-Luc Mélenchon pourrait ébranler sérieusement les marchés étant donné que les deux sont en faveur d'un référendum sur l'appartenance française à l'euro", lit-on dans la note. Le risque d'un deuxième tour entre la candidate du Front national et le candidat de la France insoumise a déjà eu un impact sur les marchés, écrit HSBC, qui estime qu'un tel scénario est improbable mais ne peut être totalement écarté. Les responsables de la stratégie actions de JPMorgan disent pour leur part privilégier toujours le scénario d'une victoire finale d'Emmanuel Macron mais notent que la course est devenue plus serrée avec la percée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon, donné à hauteur de François Fillon juste derrière le duo de tête. (Patrick Vignal, édité par Bertrand Boucey)