“How to Have Sex” : le portrait saisissant d’une génération aux prises avec le consentement

C’est le film de l’automne au Royaume-Uni. How to Have Sex débarque en salle en France ce 15 novembre. Auréolé du prix Un certain regard à Cannes, le premier long-métrage de la Britannique Molly Manning Walker a conquis la critique d’Outre-Manche, qui est unanime. “Ce n’est pas un film moralisateur mais un film qui dérange. Le portrait d’une génération, une lecture féministe des relations entre les hommes et les femmes aujourd’hui, une plongée dans ces années où la recherche du plaisir débouche parfois sur une désillusion brutale”, résume le Financial Times.

La cinéaste de 30 ans y narre les aventures extatiques de trois adolescentes britanniques âgées de 16 ans, en vacances pour la première fois loin de leurs parents. Dans l’hôtel resort de Crète où elles séjournent, le sexe est omniprésent et tout est pensé pour pousser à la consommation illimitée d’alcool.

De la fête à l’obscurité

“Skye (Lara Peake) est la plus grande, la fille sûre d’elle qui a déjà eu des rapports sexuels. Em (Enva Lewis) est le petit génie, celle qui a les meilleures notes du lycée. Elle est aussi lesbienne et n’a donc aucune responsabilité dans les embrouilles du trio avec des garçons stupides. Tara (Mia McKenna-Bruce) ne sait pas trop qui elle est censée être, mais elle espère que le voyage l’aidera à trouver”, liste The Daily Telegraph.

C’est à travers les yeux de Tara que le spectateur va vivre cette semaine euphorique de fête continue sous le soleil de la Méditerranée. La jeune fille semble en mission pour perdre sa virginité, sous la pression de son amie Skye, qui oscille entre amitié et jalousie lorsque Tara reçoit plus d’attention qu’elle des jeunes hommes séjournant à l’hôtel. Ses “regards de travers rappellent de manière très efficace que la meilleure-amie-pour-toujours d’une fille peut aussi être son ennemie la plus cruelle”, estime le Financial Times.

“Le don de Manning Walker pour créer des ambiances, les couleurs fluo et les corps luisants de sueur donnent envie d’être jeune à nouveau pendant les trente premières minutes du film”, salue le Telegraph. Mais peu à peu les vacances changent de tonalité. Et “on est frappé par la vulnérabilité de Tara : l’interprétation brillante de McKenna-Bruce, remarquable de sincérité, et la caméra empathique de Manning Walker donnent l’impression de voir une jeune femme à un moment, et une petite fille celui d’après”. Une fille aux prises avec la complexité du désir, et qui se retrouve désemparée face à l’attitude de son voisin de chambre, le Britannique Paddy (campé par Samuel Bottomley).

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