"Horreur", "révoltante", "terrifiante"... La droite et l'extrême droite s'emparent de l'agression à Bordeaux

Une très violente agression qui suscite l'indignation à droite et à l'extrême droite. Une grand-mère et sa petite-fille de sept ans ont été attaquées lundi à Bordeaux alors qu'elles rentraient dans un immeuble, avant d'être jetées puis traînées au sol. L'agresseur a ensuite pris la fuite, avant d'être interpellé.

"C'est symbolique de la délinquance que subissent nos concitoyens. Elle est plus de plus visible, violente et elle n'épargne plus aucun quartier", a avancé Marine Le Pen ce mercredi après-midi au micro de BFMTV.

"Une horreur" pour Zemmour

L'homme actuellement en garde à vue nie être l'auteur de cette agression. Cet individu de nationalité française avait quinze condamnations à son actif, a précisé le ministre de l'Intérieur. Placé sous tutelle, il indique également être suivi au plan psychiatrique et être en rupture de traitement.

C'est l'ancien maire LR de Bordeaux, Nicolas Florian, qui a médiatisé l'affaire en diffusant lundi soir sur son compte Twitter une vidéo non floutée (désormais retirée) dans laquelle on voit un individu extirpé de la porte d'un immeuble une dame âgée et une enfant, les projettant alors violemment sur le trottoir. Éric Zemmour s'est ensuite emparé de ces images dans la foulée.

"Quelle horreur. Bordeaux aujourd’hui. Voilà ce qu’ils ont fait de notre pays. Français, réveillez-vous", a lancé le patron du mouvement Reconquête sur le réseau social.

"Des images lourdes de sens" pour Ciotti

Même tonalité pour Jordan Bardella qui a dénoncé des images "terrifiantes". "Je ne veux pas d’une France où l’on peut être agressé, pour rien, sur le pas de sa porte", a avancé le patron du Rassemblement national sur Europe 1.

"Agression révoltante d’une petite fille et de sa grand-mère en pleine rue à Bordeaux par un multirécidiviste. Les images sont lourdes de sens", s'est alarmé de son côté le dirigeant des Républicains Éric Ciotti.

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a regretté de son côté "le laxisme judiciaire" qui "ajoute encore au caractère insupportable de l'agression".

La famille des victimes dénonce "l'indécence"

Le gouvernement a vu, lui, dans cette agression un plaidoyer pour son action. Après avoir exprimé "sa vive émotion", Olivier Véran a indiqué que le gouvernement avait augmenté "plus que jamais le budget de la justice" ce mardi sur Cnews. Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a évoqué de son côté "des images insupportables".

La famille des victimes a dénoncé, elle, dans un communiqué "l'utilisation médiatique des images sans son accord explicite et sans le moindre respect pour l'identité des victimes ou leur vie privée".

"Il est parfaitement indécent de se servir de ce fait divers pour évoquer une origine ethnique ou de justifier des réformes pénales ou migratoires", a encore ajouté l'avocate qui les représente dans un communiqué de presse.

Marine Le Pen a nié toute récupération politique. "Si on commence à partir de ce terrain, on ne parle plus de rien", a tancé l'ex-candidate à la présidentielle sur notre antenne. "La vidéo diffusée par nos élus est floutée par nos soins. On a été très sensible à la protection de la vie privée et le sentiment de ses victimes", a encore précisé la députée du Pas-de-Calais.

Article original publié sur BFMTV.com