"Honte internationale", "humiliation"... Les réactions politiques aux sifflets contre Macron au Stade de France
La séquence ne passe pas inaperçue. Alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole lors des discours d'ouverture de la Coupe du monde de rugby devant un Stade de France plein à craquer, Emmanuel Macron a été sifflé par une partie du public.
Très vite, les réseaux sociaux se sont affolés et les réactions politiques n'ont pas tardé à pleuvoir. "L'esprit français qu'on aime (...) La honte internationale", a écrit la députée LFI Danièle Obono sur son compte X, anciennement Twitter. De son côté, la députée RN Stéphanie Galzy y a vu un "symbole". L'écologiste Sandrine Rousseau a elle conclu qu'elle ne "garderait" à l'esprit que cette séquence de la soirée.
"Macron II: la fin d’une ère. La plus pure expression d'une nation épuisée", a analysé le député LR Yannick Neuder.
Dans le camp macroniste, les réactions se font discrètes, à l'exception de Mathieu Lefèvre qui a assuré qu'"un stade ne devrait pas faire ça". "Siffler le président de la République, c'est siffler la France", a-t-il ajouté.
Le spectre de la finale de la Coupe de France
Plusieurs personnalités politiques de gauche ont fait un lien direct avec la très contestée réforme des retraites et l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution pour l'adopter sans vote à l'Assemblée nationale.
"Les Français n'oublieront pas la réforme des retraites, les 49.3, et la vie chère", a commenté l'insoumise Clémence Guetté. Son collègue Antoine Léaument a lui lancé: "Aucun monarque ne peut faire plier le peuple français." "Humiliation en direct du président Macron. Malgré la fête, le peuple garde en tête ses insultes répétées à son endroit", a ajouté Nadège Abomangoli.
Fin avril, en pleine séquence des retraites, Emmanuel Macron avait adapté le protocole du président de la République lors de la finale de la Coupe de France dans ce même stade. Au lieu de se rendre sur la pelouse pour saluer les joueurs, le président avait rencontré les joueurs et les entraîneurs des deux équipes dans les couloirs de l'enceinte, à l'abri des regards.
Le 24 mars, des sifflets avaient déjà été entendus au Stade de France à la 49e minute du match France - Pays-Bas.