A Hongkong, la dirigeante Carrie Lam plus impuissante que jamais

"777" ne lâche rien. Surnommée ainsi par le nombre de voix avec lequel elle fut ­désignée par le Parlement, le 1er juillet 2017, pour diriger la ville de Hongkong, ­Carrie ­Lam assurait à cette époque qu'elle voulait cicatriser les divisions. Première femme à occuper ce poste, elle avait même, plus tard, menacé de démissionner parce qu'on ne la laissait pas faire ce qu'elle voulait. Elle avait alors gagné un autre surnom, "the good fighter", pour son obstination à vouloir régler les problèmes. Depuis, ­Carrie ­Lam, 62 ans, qui a renoncé à son passeport britannique alors que son mari et ses enfants vivent au Royaume-Uni, en a hérité d'un troisième nettement moins flatteur, "the wet nurse" (la ­nourrice), celle qui obéit avec servilité à Pékin.

L'armée chinoise patrouille pour nettoyer les rues

Dans le combat qui l'oppose depuis juin dernier à la population hongkongaise, et en particulier aux étudiants, elle prouve en effet que le modèle poigne de fer de la maison mère, la Chine, lui convient parfaitement. Dure, intransigeante, Carrie ­Lam vit le pire moment de sa carrière politique. Samedi, des soldats chinois se sont déployés en ville, de leur propre initiative selon le gouvernement local, pour la nettoyer des débris des affrontements qui jonchent les rues.

Pékin a rappelé que l'armée chinoise avait parfaitement le droit de patrouiller dans la cité. À se demander si ­Carrie ­Lam est encore aux commandes de quoi que ce soit à Hong­kong. La ville a été le théâtre dimanche matin...


Lire la suite sur LeJDD