Un homme de 67 ans chute dans les escaliers, mais les secours ne viennent jamais

En pleine nuit, le sexagénaire a chuté lourdement dans les escaliers et s'est brisé le fémur. Sa femme a appelé aussitôt le SAMU... qui ne s'est jamais déplacé.

L'homme de 67 ans a dû attendre des heures avec une polyfracture du fémur. (Photo d'illustration Getty Images)
L'homme de 67 ans a dû attendre des heures avec une polyfracture du fémur. (Photo d'illustration Getty Images)

À La Chapelle-d'Armentières, dans les Hauts-de-France, une famille est dans l'incompréhension après un accident survenu le 10 août dernier, et rapporté par La Voix du Nord. Vers 1h30 du matin, un homme de 67 ans fait une chute grave dans son escalier, et se brise le fémur. Pourtant contactés, ni le SAMU ni les pompiers ne se déplaceront pour le secourir cette nuit là.

"Il a fait une chute de dix marches dans l’escalier et s’est retrouvé par terre dans l’entrée", a expliqué sa conjointe au quotidien régional. Un peu plus tard, elle décide d'appeler les pompiers car elle est incapable de le soulever toute seule : ils la transfèrent alors sur le numéro d'urgence du SAMU. "Au 15, on me dit d’en parler au médecin et on me répond alors… d’appeler un voisin pour m’aider."

Le petit-fils se déplace dans la nuit

Paniquée, elle contacte son petit-fils, qui habite dans une ville un peu plus éloignée, pour les aider. En pleine nuit, il arrive finalement à aider son grand-père et à le déplacer sur un fauteuil. Mais la douleur est toujours très vive, et la fracture n'est pas soignée.

C'est seulement le lendemain après la venue du médecin traitant, qu'une ambulance privée viendra le prendre en charge pour le conduire à l'hôpital, où il sera finalement opéré.

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Depuis, la famille ne décolère pas de cette situation et alerte sur les conditions de prise en charge des secours. Elle envisage également de porter plainte. Du côté du SAMU, on renvoie vers l'appréciation du médecin régulateur et au fait que tous les appels ne sont pas systématiquement suivis de l'envoi de secours. Quant au CHU de Lille, ils ont pour l'instant proposé une médiation à la famille.

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