Hommage poignant à Nice pour les victimes de l'attentat de 2016

Image d'illustration - Une rose sur la promenade des Anglais, après la commémoration pour les victimes le 14 juillet 2017 - Valery HACHE / AFP
Image d'illustration - Une rose sur la promenade des Anglais, après la commémoration pour les victimes le 14 juillet 2017 - Valery HACHE / AFP

À 22h34 précises, heure de l'attentat commis le 14 juillet 2016, 86 faisceaux lumineux ont illuminé le ciel de Nice mardi pour un hommage poignant aux 86 victimes, tuées par le Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui avait foncé sur la foule avec un poids-lourd sur la promenade des Anglais. Il avait ensuite été abattu par les policiers.

Dans une ville profondément marquée par cet attentat qui avait également fait, selon le Fonds de garantie des victimes, 267 blessés et 1627 traumatisés, des dizaines de Niçois se sont réunis, alors qu'un haut-parleur diffusait le titre du chanteur Calogero "Les feux d'artifice", sous la voûte formée par ces 86 faisceaux se rejoignant dans le ciel.

"Ne pas les oublier"

"Je suis venu spécialement de Cagnes-sur-Mer pour commémorer l'attentat en hommage aux disparus, si on les oublie, ils sont morts pour qui ? Pour quoi ? Un fanatique qui passait par là et puis...", a témoigné Lucien, un retraité du bâtiment, auprès de l'AFP.

Sabine, une quinquagénaire fonctionnaire à Nice, expliquait elle aussi s'être déplacée pour "ne pas les oublier", parce que "ce qu'ils ont vécu a dû être terrible, et pour les familles qui restent".

Quelques proches de victimes avaient pris place dans une tribune disposée face à la promenade des Anglais, sous les faisceaux, séparés du public par une barrière. Parmi eux, l'écrivain Thierry Vimal, qui a perdu sa fille Amie, 12 ans, dans l'attentat, et raconté son épreuve dans un livre, "19 tonnes" (le tonnage du camion utilisé ce soir de l'été 2016).

"Ça fait du bien, ça fait plaisir que les gens soient venus, mais il y a toujours une barrière entre eux et nous, et nous on est du mauvais côté de la barrière", remarquait-il, parlant d'une absence, celle de sa fille, qui reste encore aujourd'hui "une présence permanente".

Un procès à venir

Alors que le mois dernier le parquet antiterroriste a demandé un procès aux assises pour les neuf personnes qui ont été en relation avec l'auteur de l'attentat, notamment pour fourniture d'armes, Thierry Vimal, membre également de l'association de victimes Promenade des Anges, a déploré pour sa part le manque d'avancées, selon lui, de l'enquête ouverte à Nice pour "mise en danger de la vie d'autrui" et élargie à "homicides et blessures involontaires".

Cette enquête concerne le dispositif de sécurité mis en place ce soir-là pour protéger les 30.000 personnes venues assister ce 14 juillet 2016 au feu d'artifice tiré sur la Promendade.

Article original publié sur BFMTV.com