Hommage national à Robert Badinter : place Vendôme, la foule reconnaissante

Hommage national à Robert Badinter place Vendôme, le mercredi 14 février 2024.  - Credit:Blondet Eliot / Blondet Eliot/ABACA
Hommage national à Robert Badinter place Vendôme, le mercredi 14 février 2024. - Credit:Blondet Eliot / Blondet Eliot/ABACA

De l'hommage national rendu à Robert Badinter, ce mercredi 14 février à Paris, on retiendra d'abord cette image, ou plutôt ce bruit insistant : celui des applaudissements de la foule, badauds, anonymes et sans-grade massés derrière les barrières. Ils accompagnent la marche du cercueil de ce « géant du siècle » (dira Emmanuel Macron), qui s'avance à présent entre les deux tribunes installées place Vendôme, siège de la chancellerie depuis plus de trois siècles, au point de se confondre avec elle.

Des applaudissements spontanés, nourris, reconnaissants et appuyés, au-delà de tout protocole, et qui tranchent avec le silence des personnalités, au premier rang desquelles le président de la République, venu s'asseoir aux côtés d'Élisabeth Badinter et de ses enfants.

Badinter et ses compagnons de route

Le deuxième mouvement de la 7e Symphonie de Beethoven, dirigée par Leonard Bernstein, accompagne les images qui défilent sur écran géant. La première date du 17 septembre 1981. On y voit Robert Badinter à la tribune de l'Assemblée nationale, venu demander, « au nom du gouvernement, l'abolition de la peine de mort en France ». À nouveau, la foule applaudit tandis que d'autres images sont projetées : celles des années noires et de la déportation des juifs de France ; les défaites amères et les victoires fragiles des grands procès (Buffet et Bontems, tous deux exécutés), Patrick Henry (qui échappa à la guillotine).

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