A Villiers-le-Bel, un anniversaire sans sifflets pour Hollande

François Hollande à l'Institut des métiers et de l'artisanat de Villiers-le-Bel, le 6 mai.

Deux ans après son élection, le Président a participé à une rencontre avec des jeunes triés sur le volet autour de l'emploi et de la formation.

Il est 14 heures, à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Une petite pluie se met à crachouiller. Et François Hollande sort du bâtiment moderne de l’Institut des métiers et de l’artisanat. Autour du rond-point, une cinquantaine de personnes l’attend, parquée derrière des barrières. Fidèle à sa réputation de briseur de protocole, le chef de l’Etat file tout droit et fonce sur la petite foule. Beaucoup de jeunes, quelques vieux, des blacks, des beurs. Des cris, du chahut, des portables qui se lèvent. Quelques applaudissements. Mais pas de sifflets. «De l’emploi, de l’emploi», crie un badaud. Hollande persiste, serre les mains, prend le temps d’échanger quelques mots. «Je dois aller partout, déclare-t-il dans la foulée. Je suis le Président de tous, y compris de ceux qui peuvent considérer qu’ils sont loin. C’est important de donner de l’espoir pour tous.» Il remonte dans sa voiture. Fin de la séquence de l’anniversaire des deux ans.

Dans la foulée de son interview avec Jean-Jacques Bourdin sur RMC, Hollande avait donc rendez-vous à Villiers-le-Bel pour discuter avec quelques jeunes, triés sur le volet. Pour parler emploi, formation, parcours professionnel et engagement citoyen. Le panel a été soigné : il y a là des créateurs d’entreprise enthousiastes, des emplois d’avenir angoissés pour leur… avenir, des jeunes en service civique qui racontent la lourdeur administrative pour obtenir la nationalité française. Mais pas un seul chômeur. C’est direct, mais très sage. Aucun ne souhaite ni ne veut interpeller le chef de l’Etat sur sa politique qui ne leur parle plus depuis longtemps.

«Le pire serait de rester enfermé»

On lui demande de «l’audace» pour cette jeunesse dont il a fait sa priorité. On fustige cette «culture de l’échec si française». «Il ne faut pas avoir peur de l’échec, mais peur ne pas avoir essayé», lâche une créatrice de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Comment Hollande embarque Valls dans sa galère
Les avocats de l'Europe sont de sortie
Rythmes scolaires : l'accusation trop simpliste de Chantal Jouanno
Jean-Marie Cavada, invité de «Mardi politique»
Comment Hollande embarque Valls dans sa galère