Pour Hollande, Gayet et Modi, les ennuis volent en Rafale

Le président François Hollande et le Premier ministre indien Narendra Modi, lors d'une manifestation à New-Delhi, le 25 janvier 2016

L'ancien président et sa campagne, apparaissent dans une affaire autour d'un contrat d’achat de 36 chasseurs français par New Delhi il y a trois ans. Le Premier ministre indien est la cible de l'opposition

«Narendra Modi est un voleur et il a déshonoré le sang de nos soldats.» Vendredi dernier, Rahul Gandhi, le président du Parti du Congrès (opposition de centre gauche), n’a pas eu de termes assez forts pour accuser le gouvernement de corruption dans un contrat d’achat de 36 avions de chasse Rafale à la France. Le même jour François Hollande affirme, au site Mediapart que le gouvernement français «n’a pas eu le choix» pour les prestataires de services indiens. «C’est le gouvernement indien qui a proposé ce groupe de services», soutient l’ex-président. Une déclaration qui met à mal l’une des ­principales lignes de défense du ­gouvernement de ­Narendra Modi et l’expose aux tirs de l’opposition qui l’accuse de favoritisme dans ce ­contrat.

L’histoire remonte à avril 2015. Narendra Modi, le Premier ministre indien ­fraîchement élu, est en visite d’Etat à Paris. Il annonce à la surprise générale qu’il achète ces 36 chasseurs «sur étagères», c’est-à-dire ­fabriqués en France, et ­renonce à un contrat, signé par le gouvernement précédent – tenu par le Parti du Congrès– qui porte sur 126 avions essentiellement fabriqués en Inde. Avec ce nouveau marché, les fabricants du chasseur, comme Dassault ou ­Safran, s’engagent à investir la moitié de la somme payée par New Delhi – soit environ 4 milliards d’euros – dans le tissu industriel indien. Des clauses de «compensation» destinées à ­contribuer au transfert de technologies. Et c’est là que les premiers soupçons émergent.

Intérêts

Car ­Dassault signe alors un ­contrat de partenariat avec la société Reliance Defence, détenue par Anil Ambani, un homme d’affaires proche de Narendra Modi dont il a partiellement financé la campagne. Surtout, Anil Ambani n’a aucune expérience dans l’industrie aéronautique. Le groupe (...)

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