Hollande enrichit son programme marseillais

En plus des visites prévues mardi, le Président veut profiter de ce déplacement pour adresser une piqûre de rappel aux mauvais élèves des mesures pour l'emploi.

Sur le papier, la visite de François Hollande à Marseille mardi, c’était surtout l’assurance de belles photos avec la mer en toile de fond et le soleil (enfin?) retrouvé. Mais, alors que le chômage explose, que la gronde sociale s’amplifie dans la deuxième plus grande ville de France, que les habitants des quartiers Nord se mobilisent contre les violences et pour l’avenir de leurs enfants, il a semblé un peu léger au président de se contenter d’inaugurer un porte-conteneurs, quand bien même ce serait le plus grand du monde, et le Musée des civilisation d’Europe (Mucem).

Pendant le week-end, le chef de l’Etat a donc multiplié les coups de fil. Son idée au final: se donner une tribune supplémentaire pour parler de l’emploi, sa «bataille» de l’année. Mais Hollande n’arrivera pas avec des mesures nouvelles dans son escarcelle. «Je lui ai dit: "tu arrêtes de jouer les père Noël maintenant, tu es le père Fouettard"», raconte un des ministres consultés. Résultat, Hollande devrait surtout secouer les collectivités locales, de Marseille et des Bouches-du-Rhône, mais pas que.

«Mauvaise tête»

Car l’exécutif, qui espère toujours une inversion de la courbe du chômage pour la fin de l’année, a bien révisé sa géographie des emplois d’avenir, dénichant les bons et les mauvais élèves. Et Marseille fait figure de très mauvais élève: la mairie n’a pas signé un seul de ces contrats pour jeunes sans diplôme, l’agglomération marseillaise seulement… quatre! Quand la moyenne nationale est à 25% des objectifs annuels de créations d’emplois d’avenir au mois de mai, les Bouches-du-Rhône culminent à 12%.

Comme de nombreuses zones urbaines difficiles: la Seine-Saint-Denis s’est retrouvée la semaine dernière au centre d’une passe d’armes entre le ministre du Travail, Michel Sapin, et l’ancien patron du département, Claude (...)

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