Hollande chez PSA, c'est turbo pour être vrai

Francois Hollande à l'usine PSA de Trémery, le 27 mars.

Le Président a visité l'usine de Trémery en porteur de bonnes nouvelles. Les ouvriers n'étaient pas dupes.

C’est le François Hollande des bonnes nouvelles que les ouvriers de PSA Trémery ont rencontré vendredi matin. La veille, le comité exécutif de PSA a décidé d’attribuer à l’usine mosellane la production d’un nouveau modèle de moteur. En concurrence avec le site espagnol de Vigo, l’unité française a finalement raflé la mise. Aussitôt su, Hollande a sauté dans un avion pour venir l’annoncer aux salariés. Une bien belle séquence à deux jours du second tour des départementales. Il ne pleuvait même pas.

PSA va investir 60 millions d’euros dans cette nouvelle ligne qui produira 200 000 unités annuelles à l’horizon 2018. Ceci dit, pas d’embauche en perspective. Mais pas de licenciement non plus. C’est là que réside la «bonne nouvelle». «On n’est pas tiré d’affaire», dit un des 3 700 salariés du site (dont 400 intérimaires). «C’est une bouffée d’oxygène, mais pour combien de temps ?», interroge un autre. «1200 emplois ont été supprimés à Trémery ces dix dernières années», indique la CGT. On murmure que d’ici à l’installation de la nouvelle ligne en 2018, d’autres auront le temps de disparaître.

Le nouveau moteur sera un essence. Rassurant. Actuellement, sur le 1,5 million de moteurs qui sortent chaque année du site, plus des trois quarts sont des diesels. Et le diesel souffre d’une «mauvaise réputation». Les ouvriers en veulent à Ségolène Royal qui, à peine arrivée au ministère de l’Ecologie, a promis d’en finir avec ce carburant. Puis il y a les réguliers pics de pollution aux particules fines, la hausse de la taxation… Du coup, le marché recule. 73% des Français optaient pour un diesel à l’achat en 2012, ils n’étaient plus que 64% l’an dernier.

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