Un hebdo marocain se demande (sérieusement) s'il faut brûler les homos

La question de la dépénalisation de l'homosexualité fait débat dans ce pays où elle est passible d’une peine de trois ans de prison.

Avec son titre choquant, Maroc Hebdo aura réussi à faire parler de lui. Jeudi, le magazine en langue française a dévoilé sur les réseaux sociaux la couverture de son numéro 1 122, daté de ce vendredi : «Faut-il brûler les homos ?» interroge-t-il sur une photo représentant deux hommes au bord d’une piscine. Le média précise : «Le ministère de la Santé appelle à la dépénalisation de l’homosexualité au Maroc. Certes, c’est un droit individuel. Mais, quid de la morale et des valeurs religieuses ?»

Cette semaine dans le n° 1122 de Maroc Hebdo : "FAUT- IL BRÛLER LES HOMOS ?" Le ministère de la santé appelle… http://t.co/vAJlyyxWp2

— Maroc Hebdo (@marochebdo) June 11, 2015

Aussitôt, la couverture violemment homophobe a déclenché la colère de nombreux internautes. Y compris sur la page Facebook du média, où certains s’énervent : «Mais vous êtes malades ?» ; «Vous faites honte à la profession» ; ou encore «Faut-il brûler Maroc Hebdo ?».

Sur Twitter, les réactions choquées pullulent.

Faut-il brûler le torchon qu’est ce journal? #shame https://t.co/6JLZIUJ3R7

— Oum Leblog (@unblogunemaman) June 12, 2015

@marochebdo faut il bruler les torchons aux "idées" moyen-ageuses?

— zetan zetroll (@zetanod) June 11, 2015

Bonjour @marochebdo. Vous n’avez pas honte ?

— Giuseppe Di Bella ن (@gdibella_di) June 12, 2015

Comme le rapporte un internaute, l’image de la une a été signalée sur Facebook, mais le réseau social n’a pas estimé qu’il devait supprimer cette image.

#Facebook ne pense pas que la couv de @marochebdo "Faut-il brûler les homos" soit une incitation à la haine. pic.twitter.com/il12D3sGeG

— Rachid Sg (@rakidd) June 12, 2015

Selon Courrier international, «Maroc Hebdo est le journal des cadres, intellectuels et étudiants marocains, du Maroc comme de la diaspora. Il est un des leaders de l’information politique, en (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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