Le fief d’Olivier Dussopt en Ardèche et les Hauts-de-France touchés par des coupures d’électricité « sauvages »

Près de 4000 usagers touchés par des coupures d’électricité sauvages dans les Hauts-de-France. (photo d’illustration)
Près de 4000 usagers touchés par des coupures d’électricité sauvages dans les Hauts-de-France. (photo d’illustration)

« Enedis condamne fortement ces actes de malveillance » et entend « porter plainte ».

FRANCE - Plus de 2 000 foyers ont été privés d’électricité ce mardi 7 mars en début d’après-midi à Annonay, fief du ministre du Travail Olivier Dussopt, a rapporté Enedis, qui n’exclut pas la piste de coupures « sauvages » de la part de grévistes.

Des coupures auxquelles s’en ajoutent d’autres provoquées par des grévistes, et qui ont affecté plus de 4 000 usagers depuis ce mardi 7 mars, dans la matinée, à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais et Neuville-en-Ferrain dans le Nord, visant des zones industrielles et commerciales.

À Boulogne-sur-Mer, ces coupures, provoquées entre 8h et 8h30 dans un poste-source de la ville et sur plusieurs points de distribution, privaient encore de courant quelque 1 500 clients en début d’après-midi, selon le distributeur d’électricité.

Elles sont intervenues alors que « des agents des industries électrique et gazière, dont ceux d’Enedis, étaient regroupés » sur la zone portuaire de Capécure, dont l’activité a été paralysée dans la matinée par des manifestants bloquant tout le trafic de poids lourds, a précisé Enedis.

« Enedis condamne fortement ces actes de malveillance » et entend « porter plainte », a souligné à l’AFP Serge Martin, directeur territorial Nord-Pas-de-Calais.

« Tout ce qu’il s’est passé est à l’initiative de la CGT », qui est « rentrée dans le dur » après un premier vote au Sénat sur la réforme des retraites, a affirmé à l’AFP Romain Fronek, responsable régional pour la Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME) CGT.

« Il faut une réaction à la mesure de l’attaque », la mobilisation va « monter crescendo sur l’ensemble de la semaine », a-t-il ajouté.

Un acte « dégueulasse » pour Stanislas Guerini

« Il faut distinguer le droit de manifester (...) et les coupures d’électricité, je veux le redire avec la plus grande fermeté », a réagi de son côté Stanislas Guerini sur RTL.

« J’ai vu qu’à Annonay, il y a eu des coupures de quartiers entiers », s’est alarmé le ministre de la Fonction publique , qui a attribué ces coupures aux « organisations syndicales ». « C’est dégueulasse pour les gens qui vivent dans ces quartiers. Les gens qui sont touchés, c’est pas le ministre du Travail, c’est les gens qui vivent à Annonay », a-t-il regretté.

« Des pompiers sont intervenus pour sortir des personnes des ascenseurs. Il y a des gens qui vivent sous respirateur... », a insisté Stanislas Guerini pour illustrer les conséquences des coupures de courant.

Outre de possibles nouvelles coupures ciblées, des actions « positives, Robin des bois » sont aussi envisagées pour « rétablir le courant des personnes coupées pour impayé et qui sont en précarité énergétique », ou « mettre en tarif réduit les piscines, les collectivités locales, les boulangers, ceux qui ont du mal à payer leur facture », a aussi expliqué Romain Fronek de la FNME.

L’action a notamment affecté le fonctionnement d’un magasin Auchan à Saint-Martin-Boulogne, en périphérie de la ville. « Le magasin est ouvert, mais le drive et les livraisons sont perturbés », a indiqué à l’AFP une employée à l’accueil du magasin.

Sur sa page Facebook, le centre commercial de cette zone annonçait en matinée la fermeture des boutiques de la galerie marchande.

Une autre action menée par des agents d’Enedis sur un poste de distribution de Neuville-en-Ferrain a aussi privé de courant pendant une demi-heure à la mi-journée environ 250 usagers dans la zone commerciale Promenade des Flandres, selon Enedis.

Selon Romain Fronek (CGT), « il y a eu aussi quelques coupures sur le secteur lillois ».

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