Haute-Savoie : une collégienne malentendante tabassée dans la cour de récréation

Photo d'illustration / Getty Images/Maskot

Âgée de 12 ans, l'élève de cinquième s'est vue prescrire 7 jours d'ITT par le médecin qui a constaté de nombreuses blessures et ecchymoses.

Quelques mots maladroits puis une déferlante de coups. Mardi 12 octobre, dans un collège de Haute-Savoie situé à Sillingy, une collégienne malentendante de 12 ans a dû être emmenée à l'hôpital après avoir été tabassée par une vingtaine d'élèves à la pause déjeuner, rapporte Le Dauphiné Libéré.

A l'origine supposée de la scène, un collégien vient demander à la jeune fille ce qu'elle pense d'une autre collégienne. Maladroitement, elle explique avoir entendu parler d'elle de manière défavorable, et rapporte une insulte visant la collégienne. Avertie, la collégienne menace alors la jeune fille malentendante. "Je vais t'envoyer mes potes", raconte le quotidien local.

Rouée de coups, la scène filmée

Les menaces se concrétisent quand, à la pause-déjeuner, un groupe d'une vingtaine de collégiens, plus âgés que la victime, encerclent la jeune fille. Certains la rouent de coups pendant que d'autres filment la scène. "Ils l'ont envoyée à terre et ont continué à la frapper, elle a reçu des coups un peu partout puis un dernier coup de pied dans le ventre", raconte la grand-mère de la victime. Son calvaire prend fin avec l'intervention d'un membre de l'équipe pédagogique du collège.

Vers 15h, alors que la jeune fille se plaint de plusieurs douleurs et se sent mal, le collège appelle la mère de la jeune fille, qui la conduit à l'hôpital. Sur place, le médecin constate de nombreuses blessures et ecchymoses, et lui prescrit 7 jour d'incapacité totale de travail (ITT). Traumatisée, elle fait aussi l'objet d'un accompagnement psychologique à l'hôpital.

Une plainte pour violences en réunion

"Ma fille a tellement crié et pleuré qu'elle a saigné de la trachée. Heureusement qu'elle ne portait pas ses oreillettes à 6 000 euros à ce moment-là, elles auraient été fracassées. Quoi qu'il en soit, c'était une réponse violente totalement disproportionnée que je ne laisserai ni passer, ni minimiser", dénonce le père de la jeune fille auprès du Dauphiné. Une plainte a été déposée pour violences en réunion.

La gendarmerie a ouvert une enquête tandis que la direction du collège annonce au quotidien local que les auteurs seront sanctionnés par l'établissement.

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