Haute-Garonne : refusé plusieurs fois par les urgences, un ado décède sur le parking d'une pharmacie

Accusations de négligence après le décès d'un adolescent en Haute-Garonne (Photo : Getty Images/iStockphoto)

Alors que le diagnostic initial faisait état d'une grippe, le jeune homme aurait finalement succombé à une pneumopathie. Ses parents ont porté plainte.

D'après ses proches et leur avocat, son décès aurait pu être évité avec une prise en charge moins défaillante. Après la mort d'un adolescent de 17 ans, le 10 mars dernier, sur le parking d'une pharmacie située à Cazères (Haute-Garonne), les parents du défunt dénoncent de graves négligences de la part du corps médical.

"Pas la peine de se déplacer"

Alors que le jeune homme souffrait d'inquiétants symptômes depuis plusieurs jours, il semble en effet que la réponse des différents services contactés par ses proches n'a pas été à la hauteur de la situation. "Il avait des vomissements et des nausées, affirme l'avocat de la famille du défunt, cité par France 3 Occitanie. Sa mère a contacté à plusieurs reprises les urgences et à chaque fois on lui a répondu : 'madame ce n’est pas la peine de se déplacer, c’est une simple grippe'."

Son état continuant à s'empirer jour après jour, les parents du malade ont bien tenté de revenir à la charge. Sans voiture, ils ont appelé à plusieurs reprises le 15 pour demander une ambulance pour amener leur fils aux urgences, mais ont chaque fois essuyé un refus. Finalement, le 10 mars, la mère et son fils se sont rendus dans la pharmacie de leur commune.

Les parents convaincus que le drame aurait pu être évité

Constatant la gravité du cas du jeune homme, les pharmaciens ont immédiatement contacté les pompiers, mais le garçon serait "tombé en arrêt cardiaque" à ce moment-là, selon le témoignage sur LinkedIn du PDG de la société Jean Latour, où le défunt devait prochainement entrer comme apprenti. À leur arrivée, les secours n'ont ensuite pas réussi à ranimer l'adolescent.

À la suite de ce décès soudain, une autopsie ordonnée par le parquet de Saint-Gaudens a démontré qu'il y avait bien eu erreur de diagnostic. "Il s’avère qu'il avait une pneumopathie. Elle aurait pu être soignée", affirme l'avocat de la famille du défunt. Encore sous le choc du décès de leur fils, les parents sont cependant convaincus que celui-ci ne serait pas survenu si les urgences avaient accepté de l'accueillir plus tôt. Déterminés à démontrer que ce drame a été directement provoqué par un défaut de prise en charge, ils ont décidé de porter plainte contre X.

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