Harry Nuriev : le designer que l'on s'arrache
C'est une rue qui lui va bien : elle accueille depuis toujours des artistes. Logique, c'est celle des Beaux-Arts, qui débouche sur l'école du même nom, dans le 6e arrondissement parisien. C'est ici, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, que Harry Nuriev a installé son atelier, studio, résidence, showroom… On chercherait en vain à donner un seul nom à ce lieu où il expérimente, vit et reçoit. Y être invité par le jeune designer est désormais une de ces expériences rares qui font de vous quelqu'un d'introduit, comme on disait dans le temps. Ici passent commissaires d'exposition, directeurs de musée, galeristes influents…
Ils se croisent peu : pour présenter son travail, l'intimité des tête-à-tête est le format de prédilection de Harry Nuriev. C'est donc là que l'on rencontre le designer d'origine russe qui enchaîne projets et expositions, des foires de design et d'art contemporain – comme Miami – aux arcades du Palais-royal où il a installé une boîte de miroirs scratchés où se reflète une fontaine, via une installation en forme de cuisine au Bon Marché à la demande Sarah Andelman, cofondatrice de colette, ou les performances gastronomiques du collectif We Are Ona – il en a créé un des décors, des chaises à la vaisselle.
En lien avec l'humain
L'homme séduit tous les publics et tous les formats. Pas seulement car il a la beauté d'un archange – yeux clairs, boucles blondes, taille élancée – et la voix douce. Non, son propos préliminaire fait vibrer l'orgueil nationa [...] Lire la suite