“Harry et Meghan”, le documentaire qui obsède les médias britanniques

The Guardian, la BBC, The Independent, The Times… Tous les grands médias britanniques étaient sur le pont ce jeudi 8 décembre, multipliant les lives et les articles à propos de la sortie du documentaire Harry et Meghan sur Netflix. Tous ont décrit, minute par minute, le premier épisode, dès sa mise en ligne, à 9 h 01, du matin (8 h 01, heure anglaise) : c’est dire l’attente et l’inquiétude qu’avait suscitées la bande-annonce, diffusée quelques jours plus tôt, notamment pour la famille royale britannique.

“Le roi, la reine consort et le prince et la princesse de Galles sont peut-être tout sourire en public, mais ils se préparent très certainement à de nouvelles révélations et scandales avec la diffusion de cette série documentaire”, écrivait The Guardian, la veille de la mise en ligne. À en juger par les premiers extraits, mais surtout par la réalisatrice derrière le projet, Liz Garbus, la monarchie serait “folle de ne pas s’inquiéter”, jugeait le quotidien anglais.

Selon les comptes rendus des journalistes sur les trois premiers épisodes, Harry y évoque la mort de Lady Diana et à quel point Meghan, ex-actrice américaine, lui rappelle sa mère, mais aussi la violence de la presse à leur égard et l’absence de soutien de la part de sa famille face aux tabloïds. Le premier épisode se concentre surtout sur la rencontre du couple et la difficulté qu’a eue le duc de Sussex de grandir sans sa mère, sous la pression de médias intrusifs.

Pas de grande révélation choc encore, donc, conclut The Guardian. Mais il reste trois autres épisodes, qui seront disponibles sur la plateforme le 15 décembre.

“Victimisation”

Depuis quelques jours déjà, les médias d’outre-Manche n’ont pas cessé de faire monter la pression. La presse conservatrice est très virulente à l’égard du couple, accusé par The Daily Telegraph “de pleurnicheries obscènes à l’heure où tant [de Britanniques] passent un hiver difficile”. Le quotidien va jusqu’à accuser le duc et la duchesse de Sussex de jouer les victimes et de se plaindre alors qu’ils sont privilégiés et s’enrichissent en critiquant la famille royale. “Nous vivons aujourd’hui dans une culture qui exalte les victimes. Une culture dans laquelle le statut de victime est synonyme de vertu, d’abnégation et de supériorité morale.”

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