Harcèlement de Maël: Brigitte Macron va rencontrer les parents de l'enfant

Il y a quelques semaines, BFMTV rapportait le témoignage de Maël*, élève de CM2, déscolarisé suite au harcèlement quasi-quotidien de la part de l'un de ses camarades de classe, et ce depuis le CE1. Dans un communiqué publié, l'académie de Dijon a annoncé ce mercredi que l'élève mis en cause va changer d'école.

Et l'affaire semble être remontée jusqu'à l'Élysée, puisque Brigitte Macron va rencontrer prochainement les parents de Maël, a appris BFMTV ce mercredi.

"Pour un enfant que l'on va aider, combien endurent l’inacceptable?", questionne l'épouse du président de la République.

Harcelé depuis des mois

En février, Maël racontait le harcèlement dont il est victime. "J’ai peur de celui qui m’agresse. T’es moche, t’es nul, t’es con, et après ça continue avec des coups de plus en plus forts. C’est fait exprès et ça faisait très mal", décrivait le petit garçon.

Les premières alertes auprès de l'Éducation nationale remontent à décembre 2021. En 2022, la situation de harcèlement de Maël est reconnue par le psychologue de l'école mais là encore, rien ne change et le calvaire se poursuit.

L'Éducation nationale propose de rescolariser Maël dans un autre établissement, mais ses parents dénoncent une "injustice" et refusent. C'est ainsi qu'une "proposition supplémentaire a été faite aux parents de l’élève mis en cause d’être scolarisé dans une autre école".

Les parents de Maël ont aussi déposé une plainte pour "harcèlement", provoquant l'ouverture d'une enquête par le parquet de Chalon-sur-Saône, toujours en cours actuellement.

"Je pense que je n'ai pas le droit de me taire"

Brigitte Macron a déjà pris position sur la lutte contre le harcèlement scolaire plusieurs fois depuis qu'elle est devenue Première dame. "Il faut que la peur change de camp", lançait-elle en 2019.

"Je n'ai aucun pouvoir, mais dès que ça peut aider les enfants, les ados, je pense que je n'ai pas le droit de me taire", expliquait-elle dans les colonnes du Parisien en janvier 2023. "Le harcèlement est toujours une fêlure, ça peut être une cassure, et pour certains ça peut être encore plus grave."

Toutefois, ses prises de positions répétées sur de nombreux autres sujets (réforme des retraites, uniforme à l'école) ont aussi suscité des critiques.

Article original publié sur BFMTV.com