Handicap : les députés votent le réduction de 100% à 10% de logements accessibles aux personnes handicapées dans le neuf

Un manifestant en fauteuil demande l'application de la loi sur l'accessibilité près de l'Assemblée nationale le 6 juillet 2015. Photo Kenzo Tribouillard. AFP

Malgré des critiques de la droite et de la gauche, l’Assemblée nationale a voté vendredi la baisse du quotas de logements accessibles aux handicapées dans la construction neuve, «grave régression sociale» dénoncée par les associations handi.

Après le détricotage de la loi littoral, celui de la loi sur l’accessibilité ? Malgré des critiques de la droite et de la gauche, l’Assemblée nationale a en effet voté vendredi le passage de 100% à 10% de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve, les 90% restants devant être «évolutifs», selon le projet de loi Elan. «Le gouvernement est pleinement mobilisé» pour «la société d’inclusion» et la plupart des logements pourront évoluer tout au long de la vie via des travaux simples, en cas d’accident ou avec le vieillissement notamment, a justifié le secrétaire d’Etat Julien Denormandie.

«Rupture»

La mesure avait été annoncée lors du premier comité interministériel du handicap du quinquennat, en septembre. Les associations représentant les personnes en situation de handicap (Fnath, Fédération nationale des associations de retraités…) ont dénoncé une «grave régression sociale». Plusieurs élus de droite et la gauche de la gauche ont relayé ces inquiétudes dans l’hémicycle et cherché en vain à faire supprimer la mesure. Constance Le Grip (LR) a pointé «une marche arrière sur le principe d’accessibilité universelle» issue d’une loi de 2005, dont les objectifs pour les lieux publics ont déjà été ajournés, et l’insoumise Mathilde Panot regretté une «rupture» et un recul pour les personnes âgées mais aussi les parents avec poussette.

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Emmanuelle Ménard, députée d’extrême droite, a aussi déploré un «signal extrêmement négatif». À l’inverse, Jean-Christophe Lagarde, coprésident des députés UDI-Agir-Indépendants, s’est félicité du rétablissement d’un «équilibre» car le 100% accessible était un «excès» selon lui. «La (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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