“Hanami” : la floraison des cerisiers, une bonne affaire pour le Japon

Enfin, c’est la saison du hanami ! Au cours du week-end du 6 avril, de nombreux Tokyoïtes se sont réunis dans des parcs pour admirer les fleurs de cerisiers. Cette fête traditionnelle, désignant littéralement le fait de voir (mi en japonais) des fleurs (hana), marque dans l’archipel la fin d’hiver et le début du printemps. C’est aussi l’occasion de partager un repas sous ces arbres en famille ou entre amis.

Certains Japonais choisissant même de voyager vers certaines destinations célèbres pour admirer ces sakura (“cerisiers”, en japonais), l’événement génère d’importantes retombées économiques, selon l’étude de l’économiste et professeur émérite de l’université du Kansai, Katsuhiro Miyamoto, reprise par le site d’actualité J-Cast.

En prenant en compte l’ensemble des recettes directes et indirectes, allant des transports jusqu’aux chiffres d’affaires des petits commerçants, les retombées économiques totales du hanami s’établiront selon lui à 1 135,8 milliards de yens (soit 6,9 milliards d’euros) en 2024.

Un rassemblement pendant la fête du “hanami”, sous les cerisiers en fleurs du parc de Hamacho, à Tokyo, le 31 mars. . photo PHILIP FONG/AFP
Un rassemblement pendant la fête du “hanami”, sous les cerisiers en fleurs du parc de Hamacho, à Tokyo, le 31 mars. . photo PHILIP FONG/AFP

Effet du tourisme international

“Les effets économiques de la victoire de l’équipe de baseball d’Osaka, les Hanshin Tigers, l’année dernière, ont été de 87 milliards de yens (530 millions d’euros). Pour avoir autant de répercussions que le hanami, il faudrait que l’équipe remporte le championnat treize fois”, glisse Miyamoto, cité par l’agence de presse japonaise Kyodo Tsushin.

La reprise du tourisme international, de plus en plus important au Japon, est sans aucun doute un facteur qui explique ces chiffres. Selon l’étude, 3,7 millions d’étrangers étaient attendus sur la période du hanami, dépensant au total 113 milliards de yens (environ 690 millions d’euros).

Selon un guide touristique vietnamien interrogé par le journal Asahi Shimbun, le plus grand pic de touristes originaires de son pays intervient durant la saison de la floraison des cerisiers, ce qui l’oblige à travailler sans un jour de repos pendant un mois entier. “Pour eux, résume-t-il, le Japon, ce sont les cerisiers, et les cerisiers, c’est le Japon.

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