Le Hamas reconnaît pour la première fois des « erreurs » dans l’attaque du 7 octobre en Israël

Cette photo prise depuis Rafah montre de la fumée s’échappant de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza lors d’un bombardement israélien, le 21 janvier 2024.
- / AFP Cette photo prise depuis Rafah montre de la fumée s’échappant de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza lors d’un bombardement israélien, le 21 janvier 2024.

GAZA - C’est une première pour le Hamas depuis son attaque sanglante du 7 octobre sur le territoire israélien. Dans un document inédit de près de vingt pages et publié en anglais et en arabe, le mouvement terroriste livre « sa version des faits », affirmant notamment « avoir fait de son mieux pour éviter de porter atteinte à des civils » mais reconnaît « des erreurs ».

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« Des erreurs ont peut-être été commises lors de la mise en œuvre de l’opération “déluge d’al-Aqsa”, en raison de l’effondrement soudain de l’appareil sécuritaire et militaire et le chaos généré le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza », reconnaît le Hamas dans ce document rendu public ce dimanche 21 janvier.

« Éviter de porter atteinte aux civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées, est une obligation religieuse et morale des combattants des brigades al-Qassam », poursuit-il en mentionnant sa branche armée. « Si des civils ont été visés, cela s’est produit accidentellement, et au cours de la confrontation avec les forces d’occupation », dit-il encore.

Le Hamas demande aussi la fin de « l’agression israélienne des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l’ensemble de la population de Gaza », et rejette « catégoriquement » les « projets internationaux ou israéliens visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza ».

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Quant à l’avenir du territoire, le Hamas affirme que « le peuple palestinien a la capacité de décider de son avenir », insistant sur le fait que « personne au monde » n’a le droit de décider pour lui. Il dit « tenir l’occupation israélienne juridiquement responsable des souffrances qu’elle a infligées au peuple palestinien », lui imputant « les crimes commis contre les civils, les infrastructures, les hôpitaux, les établissements, d’enseignement, les mosquées et les églises ».

Peu après la publication du document, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’il rejetait « catégoriquement » les conditions « des monstres du Hamas » qui exigent « la fin de la guerre, le retrait de nos forces de Gaza » et « la libération de tous les meurtriers et violeurs » pour relâcher les otages retenus à Gaza.

L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1 140 personnes, majoritairement des civils. Ce jour-là, des centaines de combattants du Hamas venus de la bande de Gaza se sont infiltrés en Israël à bord de véhicules, par voie aérienne et maritime.

De nombreuses vidéos montrent des hommes armés tuant sans discrimination et ce dans plusieurs localités, des civils dans les rues, dans des habitations et sur le site d’un festival de musique.

Environ 250 personnes ont été prises en otage au cours de cette attaque inédite par sa violence et son ampleur, et, selon Israël, 132 personnes restent captives dans la bande de terre - dont 28 seraient décédées, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels.

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