Le Hamas affirme que "tous les hôpitaux" du nord de la bande de Gaza sont "hors service"

Le Hamas affirme que "tous les hôpitaux" du nord de la bande de Gaza sont "hors service". Depuis vendredi, l'étau se resserre autour des hôpitaux. L'OMS dénonce la situation désastreuse et périlleuse de l'hôpital al-Chifa, le plus grand complexe médical de la bande de Gaza, situé dans le Nord.

L'organisation a perdu le contact avec al-Chifa dimanche, alors que les médecins avaient confirmé à l'OMS que la nourriture et l'eau commençaient à manquer.

Le vice-ministre de la Santé du Hamas a indiqué que "six bébés prématurés" et "neuf patients en soins intensifs" étaient morts en raison de la coupure d'électricité engendré par des bombardements et de violents combats.

Les alliés d'Israël ont exprimé leur vive inquiétude après la publication de photos montrant des bébés prématurés laissés dans une salle d'opération au lieu d'être placés dans des couveuses.

Israël affirme qu'il aidera à évacuer la trentaine de nouveau-nés de l'hôpital vers un établissement "plus sûr", tout en insistant sur le fait que la zone est une cible militaire légitime, le Hamas ayant sa base sous les bâtiments hospitaliers. Ce que dément toujours le Hamas.

L'armée israélienne affirme aussi avoir laissé du carburant près de l'hôpital al-Chifa dans la nuit de samedi à dimanche. Elle a diffusé ces images montrant des soldats transportant des dizaines de jerrycans. Le personnel de l'hôpital aurait eu trop peur de sortir pour les récupérer, les générateurs ne fonctionnent donc plus.

Israël est soumis à une pression internationale croissante en faveur d'un cessez-le-feu, même de la part de son plus proche allié, les États-Unis, alors que la guerre entre dans sa sixième semaine.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré aux médias américains qu'un accord sur les otages serait conclu, seulement si les 240 otages détenus par le Hamas depuis l'attaque sanglante du 7 octobre sont tous libérés d’un coup.

Depuis le sud du Liban, la milice du Hezbollah, soutenue par l'Iran, a tiré des missiles antichars, blessant 18 Israéliens, dont un grièvement, signe supplémentaire que les accrochages le long de la frontière ne cessent de s'aggraver.